Allaoua, handicapé à 20%, est contre le jour consacré aux personnes handicapées. Il affirme que ce jour au contraire lui rappelle son handicap et qu'on devrait arrêter de le fêter. Sachant que la pension de 3000 DA par mois ne répond pas à ses besoins, Allaoua ne compte que sur lui-même. Après avoir tenté une carrière au théâtre, il s'est mis à vendre des olives et du persil à Bouzareah où tout le monde le connaît comme un des plus grands supporters de l'ESS. D'ailleurs, il lui arrive de fermer sa boutique pour aller voir un match de l'ESS. Il faisait partie de la Fédération des handicapés de Ben Aknoun, Atika, mais s'est retiré vu qu'il n'aime pas être un assisté. Selon lui, les handicapés n'ont pas besoin des cadeaux qu'ils reçoivent chaque année, ils ont besoin qu'on leur procure des moyens pour travailler. «Le handicapé aussi est un être humain, son handicap ne l'empêche pas de travailler ; il peut faire ce qu'un homme normal peut faire, il faut lui donner sa chance en lui offrant un travail, comme ça il ne se sentira pas différent et il oubliera même son handicap», a-t-il précisé. Il ajoutera que la chaise roulante ou la paire de béquilles qu'on offre chaque année à l'occasion du 14 mars n'est pas un cadeau mais un droit. En plaisantant, il ajoutera : «Moi, j'aimerais qu'on m'offre une voiture ou un logement !