Israël est restée sourde aux appels pressants de la communauté internationale, ne serait-ce que pour une trêve.En dépit des initiatives diplomatiques initiées par-ci, par-là, celles toutes récentes de l'Union européenne et du quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, Russie et ONU), en vue d'un cessez-le-feu à même d'arrêter le massacre et permettre une prise en charge efficace des blessés et l'acheminement des aides affluant de partout. Les bombardements israéliens ont continué hier pour leur septième jour avec de nouvelles victimes. Trois frères âgés de sept à dix ans ont été tués dans un raid aérien près de leur maison dans le sud de la bande de Ghaza. Nouvelle stratégie adoptée par l'entité sioniste, la mise dans son collimateur des dirigeants les plus en vue de la résistance palestinienne. L'assassinat avant-hier de Nizar Rayan, un des chefs les plus en vue du mouvement Hamas, et très proche des factions armées et de nombre de membres de sa famille (ses quatre femmes et trois de ses enfants dont deux filles et un garçon) s'inscrit dans cette optique de réduire la capacité de résistance du mouvement dont les répliques par obus et autres roquettes atteignant de plus en plus en profondeur le territoire ennemi empoisonne la vie des Israéliens. D'où d'ailleurs le bombardement hier des endroits susceptibles de servir de rampes de lancement de roquettes et autres installations de stockage d'armes de la résistance palestinienne. Des bombardements dans lesquels la marine sioniste est de plus en plus impliquée et qui n'ont, heureusement, pas fait de victimes supplémentaires. La soldatesque israélienne a poussé le bouchon un peu plus loin en exhortant hier, par tracts largués par son aviation, la population de Ghaza à collaborer avec elle. Comment ? En lui communiquant tout simplement les emplacements des combattants de Hamas qu'elle considère comme des éléments terroristes qui constituent un danger pour eux et pour leurs familles, s'y adresse-t-elle aux habitants de la bande. Sur un autre plan, le mouvement Hamas a démenti hier ce qui lui a été prêté la veille sur sa prétendue disponibilité à accepter sous conditions l'offre de trêve formulée par l'Union européenne. C'est une pure affabulation propagée par des parties hostiles afin de semer le doute sur les positions du Hamas, affirme le mouvement qui a appelé hier les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem-est à une journée de colère, et ce, par des manifestations contre l'offensive israélienne dans la bande de Ghaza. Ces manifestations sous forme de marches juste après la prière hebdomadaire du vendredi, sont placées sous le sceau de la solidarité avec les compatriotes de Ghaza et de la colère contre l'occupation sioniste et ses colons. Jusqu'à hier, le bilan des bombardements fait état de pas moins de 428 morts et 2100 personnes blessées dont certaines grièvement. Parmi les victimes figurent des enfants, des femmes, des vieux et de nombreux civils, à contrario de ce que distille la propagande sioniste relayée par bien des médias sur le caractère chirurgical des opérations qui ne viseraient que les combattants de la résistance palestinienne. Les attentats suicide ne sont pas à exclure Pour contrer cette agression caractérisée, la résistance palestinienne n'exclut aucune option. Même pas celle martyre ou les attentats suicide. C'est ce qu'a affirmé un responsable du mouvement hier dans la foulée de la journée de la colère qui a vu des milliers de Palestiniens défiler presque dans le moindre recoin des territoires libérés mais aussi ceux encore sous domination israélienne. Ismaïl Radwane, porte-parole du Hamas, a affirmé que toutes les options sont ouvertes pour contrer cette agression, y compris les opérations de martyrs contre les objectifs sionistes partout.