Le procureur de la République statuant au pôle judiciaire spécialisé de Constantine a requis hier 3 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 dinars et une privation de 10 ans de toute fonction à l'encontre de l'ex-wali d'El Tarf. Le verdict final sera prononcé dans 15 jours par cette tribune, saisie officiellement de l'affaire de l'ex-wali d'El Tarf, l'année précédente puisque le pôle judiciaire est constitué de magistrats et d'auxiliaires de justice spécialisés et couvre les 17 wilayas de l'est du pays, dont celle d'El Tarf. Ainsi, l'affaire Djillali Arar, ancien wali de Béjaïa puis d'El Tarf, connaîtra enfin son épilogue. Il est à rappeler que cette affaire relève de la corruption et de trafic d'influence. A l'origine, les accusés étaient poursuivis pour dilapidation de deniers publics, passation de marchés contraires à la règlementation et abus de biens sociaux. L'ex-wali d'El Tarf, le directeur du logement et des équipements publics, celui de l'éducation ainsi que des fonctionnaires, des élus locaux et des chefs d'entreprise privée de cette wilaya y sont impliqués. L'affaire a été mise au jour par le vice-président de l'APW. Ce dernier, un ancien colonel de l'ANP à la retraite, a dénoncé ce qui se tissait en appuyant ses écrits adressés aux plus hautes autorités de l'Etat par des documents attestant du sérieux de sa démarche. Une enquête a été ouverte et confiée à la police, la Gendarmerie nationale et la DRS. Elle confirmera rapidement les faits, impliquant un total de 16 personnes.