Les chefs du Congrès ont reconnu que le plan, qui nécessite quelques affinements, ne serait probablement pas prêt au moment de la prise de fonction de M. Obama. Selon la presse américaine, M. Obama devrait prononcer cette semaine un important discours sur sa politique économique. Dès son premier jour à Washington, le président élu Barack Obama a pris lundi le chemin du Capitole pour promouvoir son plan de relance de l'économie américaine, en affirmant qu'il fallait travailler vite mais que le plan ne serait bouclé qu'en février. M. Obama a indiqué lundi que «le gros» du plan de relance de l'économie serait prêt d'ici à la première semaine de février. Initialement, M. Obama et les dirigeants démocrates du Congrès tablaient sur un texte prêt à recevoir la signature du nouveau président dès son investiture le 20 janvier. Le futur président a rencontré les leaders du Congrès dont la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi, le chef de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid et celui de la minorité républicaine Mitch McConnell. «Les Américains, je pense, comptent sur nous pour agir rapidement et de façon audacieuse, mais responsable», a-t-il dit. «Tout le monde est motivé pour faire ce qui est le mieux pour le pays et nous avons peut-être quelques désaccords mais je pense qu'il sera possible de les résoudre», a ajouté le président élu. Environ 300 milliards de dollars du futur plan de relance économique, soit 40% des quelque 775 milliards de dollars prévus, devraient être consacrés à des baisses d'impôts. Mais sur ce point, «l'accord n'est pas encore scellé» et des discussions se poursuivent, selon une source proche des démocrates. M. Obama espère que ces baisses d'impôts destinées à ceux qui gagnent moins de 200 000 dollars par an contribueront à «sauver ou créer» trois millions d'emplois d'ici 2011, dont environ 80% dans le secteur privé. Conformément à sa promesse de campagne, les allégements pourraient toucher 95% des Américains. Le plan prévoit également un crédit d'impôt d'un an pour les entreprises qui embauchent, pour 40 à 50 milliards de dollars, selon la presse américaine. Mesures fiscales Ces mesures fiscales ont été bien accueillies lundi par l'opposition républicaine au Congrès. Mais les républicains restent inquiets devant la perspective de nouvelles dépenses massives. M. McConnell, a déclaré dimanche sur la chaîne de télévision ABC : «Nous voulons nous assurer qu'il ne s'agit pas seulement d'une loi de dépenses d'un milliard de dollars mais que ce plan peut atteindre son objectif». Le plan de relance vise également à fournir des crédits pour le développement d'infrastructures dans nombre d'Etats au bord de la faillite.