Quelque 230 989 candidats sur un total de 396 189 ont décroché leur baccalauréat, soit un taux de réussite de 58,84%. En baisse de 4 points par rapport à l'année précédente qui était de 62%, ce taux communiqué par le ministère de l'Education nationale (MEN) a provoqué la surprise chez certains syndicalistes du secteur qui avaient prévu un taux de réussite avoisinant les 70%. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) qui prévoyait un taux de réussite de 65% d'après une étude qu'il avait menée, explique les résultats par une baisse de niveau des élèves. «Ces résultats ne reflètent que la réalité», selon le président du CLA, Idir Achour, qui souligne que «cette année, les sujets étaient faciles par rapport aux précédentes éditions», a-t-il indiqué, ajoutant que «les sujets des mathématiques pour toutes les filières étaient quelque peu difficiles». «C'était la seule matière où les bacheliers ont trouvé des difficultés pour répondre», dira-t-il. Se référant à une autre étude faite par le Cla sur le bac blanc, notre interlocuteur a déclaré que le taux de réussite aux épreuves de juin dernier n'est pas loin de celui du bac blanc estimé entre 45 et 50%. Partageant l'avis du CLA, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) n'a pas hésité de son côté à qualifier cet état de fait de «constat amer». Par la voix de son chargé de la communication, Hakim Aït Hamouda, le SNTE traduit la baisse du taux de réussite par «l'échec des réformes initiées par le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid». «On est en train de récolter ce qu'on a semé durant les années passées», a déploré Aït Hamouda sur un ton pessimiste. Pour lui, «l'écart constaté entre les épreuves qui étaient faciles et la baisse des résultats confirme bien la réalité du terrain». Critiquant les statistiques précédentes communiquées par la tutelle, notre interlocuteur a souligné que celles-ci ne valent rien. Pour étayer ses propos, Aït Hamouda n'a pas manqué de parler de nos universités où le niveau des étudiants est déplorable et reflète la qualité de l'enseignement au niveau du secondaire. «Normalement, il est temps de corriger ces erreurs en suivant un système qui prône la qualité», a-t-il préconisé. A la question sur le rang des filières, où les branches des maths et maths techniques viennent en tête du classement, Aït Hamouda l'explique par les besoins de l'université qui correspondent au nombre de places pédagogiques disponibles. Pour Achour, ce classement n'est que le résultat de l'orientation scolaire où les meilleurs élèves choisissent les filières scientifiques. Il est à noter que le taux de réussite en maths est de 68%, soit 7753 candidats, et 62,18% est le taux de réussite en maths techniques.