Le personnel algérien de l'Entreprise algéro-omanaise d'ammoniac (AOA), implantée dans la commune de Bethioua, se dit outré par le comportement méprisant des techniciens hindous chargés par l'employeur omanais de la gestion du site. «Nous ne pouvons plus tolérer leur comportement méprisant à notre égard. Nous sommes des techniciens justifiant pour certains plusieurs années d'ancienneté et leur comportement avec nous est insupportable. Nos droits sociaux sont bafoués et nous ne pouvons plus taire cette situation», affirment des employés algériens de cette entreprise dont l'entrée en service est prévue pour l'année prochaine. Ces derniers qui affirment avoir avisé leur employeur, les responsables de Sonatrach et l'Union territoriale de l'Union générale des travailleurs algériens, menacent d'organiser aujourd'hui une action de protestation à l'entrée de l'entreprise. «Nous sommes privés de tous nos droits. Nous vivons une situation comparable à de l'esclavagisme. Figurez-vous que nous n'avons même pas le droit de solliciter les services du service médical de l'entreprise. C'est une situation intenable. Le pire dans cette histoire est que nous nous sommes plaints aux responsables du personnel hindou et nous n'avons eu pour réponse que de vagues promesses d'assainir l'ambiance, mais rien n'a été fait à ce jour et les choses peuvent dégénérer d'un moment à l'autre», soutiennent des travailleurs. Plus critiques, ces employés qui affirment avoir travaillé dans des installations similaires dans certains pays du Golfe soutiennent que Sonatrach aurait dû imposer au partenaire omanais le recours au personnel algérien autrement plus qualifié et plus engagé dans la préservation de cet outil de travail au service de l'économie nationale. «Nous sommes les mieux indiqués pour gérer ce site. Nous avons les qualifications requises et nous sommes les mieux indiqués pour une mise en service en douceur qui lui permettra d'atteindre sa vitesse de croisière dans les meilleurs délais. Il y va de l'intérêt du pays et de Sonatrach», notent-ils avant de préciser qu'ils ne comptent plus se taire et qu'ils comptent organiser comme première réaction la tenue d'un sit-in devant l'entrée de l'entreprise avant de durcir leur mouvement si rien ne vient mettre fin au calvaire qu'ils vivent.