Outre le ministère de l'Education nationale, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a également connu de fortes perturbations engendrées par les contestations récurrentes observés par les blouses blanches. Aussi, les syndicats autonomes du secteur ont-ils salué le départ d'Ould Abbas. Contacté hier par nos soins, le Dr Lyes Merabet, président du syndicat national des praticiens de la santé publique, a précisé que son départ était espéré tant le secteur était miné par des problèmes de fonctionnement et de mauvaise gestion. Il estime que ce changement intervient après que les responsables ont été convaincus de la dégradation du système de la santé, reflété notamment à travers la mauvaise prise en charge des malades et les grèves cycliques… Sans s'étaler sur les prévisions de son syndicat, il estime que les choses doivent être reprises en main afin de redresser la situation de ce secteur vital. Il y a lieu de rappeler que les syndicats autonomes de la santé publique n'ont pas cessé de réclamer haut et fort le départ d'Ould Abbas, qui est selon eux à l'origine de la «décadence du secteur». M. Abdelaziz Ziari a reconnu, juste après son nomination à la tête du ministère, que ce secteur connaît des «difficultés de gestion». S'exprimant hier lors de sa prise de fonction, il a promis d'«œuvrer sans relâche pour être à la hauteur de la confiance des citoyens». Concernant la médecine et la santé en Algérie, il a déclaré qu'il tentera de réaliser des progrès dans ce domaine pour être à la hauteur de la confiance placée en lui par le président de la République. Tout en exprimant le vœu d'impulser une nouvelle dynamique à ce secteur qui «attend beaucoup» de ses professionnels, il a annoncé qu'il va assurer «la continuité et la collaboration» avec les cadres du secteur. Abdelaziz Ziari a dirigé plusieurs missions médicales Abdelaziz Ziari, fraîchement nommé ministre de la Santé, est né le 28 août 1945 à Constantine. Il a obtenu son baccalauréat en mathématiques élémentaires en 1962 avant de décrocher son doctorat en médecine en 1969. Professeur en médecine, il a été chef du service de gastro-entérologie au Centre hospitalo-universitaire Mustapha-Pacha. Il a dirigé plusieurs missions médicales, notamment lors de la guerre du Biafra (Nigeria) en 1969, de la guerre d'octobre 1973 à Damas et de l'examen médical des otages américains en Iran en 1980. Il a été membre du conseil de direction de l'Institut national médical de 1977 à 1981 et en 1982, il a été élu député à l'Assemblée populaire nationale (APN) dans la circonscription d'El Harrouch (wilaya de Skikda). Entre 1983 et 1987, il a occupé la fonction de président de la commission éducation, culture et affaires sociales l'APN. Il est réélu en 1987 à l'APN pour un second mandat, durant lequel il occupe le poste de président de la commission information, jeunesse, santé et affaires sociales. Il a été président de la commission des affaires sociales, de la santé et du travail et membre du groupe parlementaire à l'Union interparlementaire entre 1990 et 1991. M. Ziari a été nommé ministre du Travail le 16 octobre 1991 et ce, jusqu'à juillet 1992. De 1993 à 1999, il reprend ses activités professionnelles à la clinique Rahmouni-Djilali du CHU d'Alger. Entre décembre 1999 et juin 2002, il occupe le poste de ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l'étranger et de la Coopération régionale, pour assurer entre mai 2003 et avril 2004 le poste de conseiller auprès du président de la République. Le 26 avril 2004, M. Ziari est désigné ministre de la Jeunesse et des Sports avant de se voir confier, en mai 2005, le portefeuille des Relations avec le Parlement. Le 17 mai 2007, il est élu député tête de liste du parti FLN à Alger avant d'être élu président de l'APN.