Le taux de participation à la grève des travailleurs des communes a été de 77% au 6e jour, selon la Fédération nationale du secteur des communes (FNSC). Cette adhésion est qualifiée de «satisfaisante» par le président de la Fnsc, Azzedine Aït Khelifa, qui nous a précisé que «ce mouvement de grève a touché 37 wilayas». Comme à l'accoutumée, le plus fort taux de suivi a été constaté dans les wilayas du centre, à l'exception d'Alger. Le syndicaliste qui a regretté cette situation a tenu à dénoncer les intimidations exercées sur les travailleurs non grévistes. Ces travailleurs, a-t-il indiqué, ont «boudé» la protestation suite aux menaces de licenciement dont ils font l'objet. Les mêmes pratiques ont été signalées au niveau de la localité de Mansoura dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj notamment, à l'encontre des contractuels. Ces pratiques que le président de la FNSC a qualifiées d'«inadmissibles» reflètent la répression de la liberté syndicale qui est avant tout un droit. Par ailleurs, la fédération affiliée au Syndicat national des personnels de la Fonction publique (Snapap) a tenu à dénoncer le silence du ministère de l'Intérieur en soulignant que «leur mobilisation qui remonte à plus de deux ans n'a pas trouvé d'écho favorable». «Aucune de nos revendications n'a été satisfaite», a regretté le syndicaliste. Une situation qui, selon lui, ravive les tensions qui se traduisent par la continuité de la protestation. Ainsi, et pour mieux faire entendre leur voix, les communaux observeront demain un rassemblement devant le Palais du gouvernement. Avant de conclure, le syndicaliste a tenu à réitérer leurs principales revendications dont l'augmentation du salaire qui, pour la majorité de cette catégorie, est loin du salaire de base, le versement des rappels et des primes de rendement et de guichet. La révision et l'unification des statuts particuliers de tous les fonctionnaires et l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 du code de travail, précisant les composants du Salaire national minimum garanti (SNMG).