La Fédération nationale du secteur des communaux (FNSC) qui a tenu à dénoncer ce qu'elle appelle «manœuvres» de déstabilisation répétées des pouvoirs publics, a annoncé la tenue, demain, de son conseil national. La FNSC, qui se dit déterminée à maintenir son mouvement de protestation, indique que la date et la formule de sa prochaine action de protestation seront décidées lors de cette réunion. «Nous allons trancher suite à la lecture des rapports élaborés par les membres des wilayas», nous a précisé Azzedine Aït Khalifa, président de la FNSC relevant du Syndicat national autonome de personnels de l'administration publique (Snapap). Ouvrant le feu sur son «opposant» en faisant allusion à l'Union nationale du secteur des communaux (UNSC) la FNSC, par la voix de son président, a qualifié les membres de l'UNSC «de pseudo syndicalistes» et «d'avocats de la tutelle». Ces derniers œuvrent, accuse M. Aït Khalifa dans une déclaration rendue publique, dans l'objectif d'étouffer leur mouvement. «A la veille de chaque contestation, ils affirment à travers les medias lourds avoir désormais négocié avec le ministère, les revendications des travailleurs.» Pour étayer ses dires, le syndicaliste a tenu à souligner que le même syndicat a parlé, lors des dernières grèves conduites par notre fédération, «d'acquis et de la prise en charge des revendications de travailleurs». Ce qui ne reflète pas la réalité du terrain, selon lui. La preuve, s'interroge-t-il, «pourquoi le ministère de l'Intérieur ne s'est à aucun moment prononcé sur le cours ou les résultats de ces négociations si réellement elles avaient eu lieu ?» Déplorant l'absence de dialogue avec les représentants des travailleurs, la FNSC a tenu à dire «qu'il n'y jamais eu d'écho à nos revendications». D'ailleurs, selon son président, cela était à l'origine des multitudes grèves de huis jours auxquelles avait appelé la fédération et qui avaient eu lieu les 4 et 25 septembre dernier. Pour rappel, parmi les droits arrachés, annoncés samedi par l'UNSC, l'octroi du régime indemnitaire et l'intégration qui ont touché certaines catégories de travailleurs dont les agents de nettoiement et d'assainissement (contractuels), les agents de sécurité internes et ceux du guichet et les délégataires de l'état civil, les fonctionnaires exerçant dans le cadre du dispositif du pré-emploi. Explicitement, il s'agit de l'octroi de primes et indemnités avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 pour 16 000 agents de nettoiement contractuels (40 à 45 millions de centimes). Il en est de même pour les agents de sécurité interne qui, en plus de leur acquis relatif à leur classement, vont percevoir 100 millions de centimes (primes et indemnités). Pour les agents de guichet et les délégataires de l'état civil, des textes d'application de ce droit sont en cours, selon l'UNSC, qui a souligné : «Un recensement, permettant de concrétiser ces textes dans les plus brefs délais, sur le nombre des effectifs concernés au niveau de 1541 communes, est en phase de finalisation.» Constituant l'écrasante majorité, les agents recrutés dans le cadre du dispositif du pré-emploi et le filet social, la tutelle s'est engagée de les intégrer d'une manière permanente tout en respectant les nouvelles dispositions stipulées dans le décret exécutif n° 12-194 du 25 avril 2012 portant sur le recrutement par voie de concours sur titre.