Il semble que les travailleurs des communes sont indécis quant au maintien ou non de leur action de protestation. La raison : la décision de réinvestir le terrain de la protestation annoncée par la fédération nationale du secteur des communes est reportée à cause de la non tenue du conseil national. «Le conseil n'a pas eu lieu en raison de la non disponibilité de ses membres», nous a déclaré Azzedine Aït Khalifa, président de la fédération affiliée au syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap). Une indisponibilité expliquée par le rassemblement organisé mardi dernier devant le palais de justice de Sétif en signe de soutien à Saïd Bourekba, membre de la Fédération des fonctionnaires de justice relevant du Snapap, qui était en audition devant le magistrat instructeur près le tribunal. Ainsi, la décision sera prise samedi prochain par le conseil des coordinations de la FNSC, selon M. Ait Khalifa. «La décision finale sera prise suite aux réunions organisées par les délégués de chaque wilaya.» Contrairement au syndicat opposant qui exerce sous la casquette de l'aile Felfoul qui s'est entendue sur certains points revendicatifs avec le ministère de tutelle, le FNSC ne cesse de reprocher au département de l'Intérieur «l'indifférence qu'il affiche à son égard». «Aucune de nos revendications n'a été satisfaite», a regretté le syndicaliste. Tout en déplorant la fermeture des canaux du dialogue avec la tutelle, la FNSC a tenu à dire qu'«aucune invitation au dialogue ne leur a été adressée». D'ailleurs, selon son président, cela était à l'origine des grèves de huit jours auxquelles avait appelé la fédération et qui avaient eu lieu les 4 et 25 septembre dernier. Ce qui, selon lui, ravive les tensions qui se traduisent par la continuité de la protestation. Ainsi, et pour mieux faire entendre leur voix, les communaux observeront demain un rassemblement devant le Palais du gouvernement. Avant de conclure, le syndicaliste a tenu à réitérer leurs principales revendications dont l'augmentation des salaires qui, pour la majorité de cette catégorie, est loin du salaire de base, le versement des rappels et des primes de rendement et de guichet. La révision et l'unification des statuts particuliers de tous les fonctionnaires et l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90/11 du code du travail, précisant les composants du Salaire national minimum garanti (SNMG).