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Ould Kablia : «L'Algérie tente d'empêcher une intervention armée au Mali» Soulignant la gravité des conséquences dans un entretien accordé au Soir d'Algérie :
Situation prévalant au nord du Mali où le risque d'une intervention armée demeure omniprésent, sécurisation de la bande frontalière séparant l'Algérie de ce pays sur une distance de 1400 km, lutte contre le terrorisme et le banditisme, prochaines élections locales et passif historique entre Alger et Paris sont les grands thèmes abordés par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia dans un entretien paru jeudi au Soir d'Algérie. Il en ressort, entre autres, cette précision concernant une éventuelle intervention militaire au nord du Mali. Dans le cas où cette option serait engagée sur le terrain, il y a lieu de s'attendre à de graves conséquences, avertit Ould Kablia. «Si les gens s'imaginent qu'il faut réinstaurer l'autorité centrale sur le nord du Mali par la voie de la guerre, cela aura des conséquences très graves», a-t-il soutenu, précisant que «si cette guerre affecte directement ou indirectement les populations touaregs du Nord, il existe en Algérie des populations qui ont des liens très forts avec ceux du nord du Mali et, de ce fait, cela risque de compliquer les choses». Le représentant du gouvernement a saisi l'opportunité de tirer au clair la position de l'Algérie sur ce dossier sensible. «L'Algérie tente d'empêcher», dit-il, qu'il y ait intervention armée au nord du Mali, expliquant qu'il est prioritaire de trouver une solution politique pour régler définitivement le problème de l'unité territoriale posé dans ce pays. Ould Kablia assure aussi que dans le cas contraire, c'est-à-dire dans le cas où cette intervention ne peut-être empêchée, il n'y aurait pas, selon lui, de débordement de cette guerre sur l'Algérie. En ce sens, le ministre de l'Intérieur appuie ses propos en mettant en avant la sécurisation hermétiques des frontières algéro-maliennes, au sujet desquelles il dira qu'elles sont «bien contrôlées et bien maîtrisées». Un taux de participation de 45% aux prochaines élections Sur un autre volet, le ministre estime que le nombre de terroristes en activité en Algérie est réduit, jugeant toutefois inutile de communiquer des bilans chiffrés à ce sujet. N'empêche que dans le sillage de la lutte contre le terrorisme, l'activité et les efforts des services de sécurité, l'Armée en particulier, sont toujours soutenus. «C'est toujours les grands moyens qui sont utilisés dans les régions sensibles, que ce soit en Kabylie, dans la région de Jijel ou dans la partie ouest des Aurès». S'agissant du banditisme, le ministre a estimé que le code pénal devrait être «plus sévère», notamment vis-à-vis des récidivistes. «40% des faits délictueux sont l'œuvre de récidivistes», a t-il relevé, notant, en outre, que les peines «ne sont pas lourdes» à l'encontre des contrebandiers. D'autre part et concernant les locales, Ould Kablia s'attend à un taux de participation ne dépassant pas les 45%, arguant que «c'est la barre que l'on n'a jamais pu atteindre dans ce genre de scrutin». Il se veut rassurant également quant à une éventuelle fraude qui pourrait entacher le scrutin. «La fraude est combattue officiellement et globalement ; tout se jouera au niveau du dépouillement et de l'établissement des résultats. Pour cela, le maximum de garanties est pris», a-t-il rassuré. Répondant par ailleurs à une question sur la reconnaissance par le président français, François Hollande, des massacres du 17 octobre 1961 à Paris, le ministre de l'Intérieur a estimé qu'il s'agit là «d'un problème interne», c'est-à-dire franco-français. «Si le président français y a fait allusion, c'est en quelque sorte pour laver la conscience de l'Etat français des crimes qu'il a commis sur son territoire», a-t-il dit, ajoutant que concernant l'accord algéro-français de 1968 sur l'immigration, il n'est pas question de remettre en cause son contenu.