Les cours du pétrole baissaient pour la cinquième séance consécutive hier en raison d'inquiétudes persistantes sur l'état de la demande pétrolière et du niveau très élevé des stocks, notamment aux Etats-Unis. A Londres, le brent de la mer du Nord pour livraison en février perdait 17 cents à 42,74 dollars en fin de matinée. A la même heure, le baril de light sweet crude pour la même échéance perdait 99 cents à 36,60 dollars à New York. Selon les analystes, investisseurs et courtiers se préoccupent de la faiblesse de l'économie et du niveau historiquement élevé des stocks dans le principal terminal américain qui contribue du reste à creuser l'écart des prix entre le pétrole échangé à New York et le brent vendu à Londres. Une différence très inhabituelle de 6 dollars sépare actuellement les deux contrats. Les prix du pétrole ont perdu 3,24 dollars à New York et 1,51 dollar à Londres lundi, prolongeant un reflux annoncé la semaine dernière. Durant les premières heures des échanges européens, les prix s'étaient toutefois orientés à la hausse sur le marché londonien en raison d'incertitudes sur la position de l'Opep qui pourrait chercher à réduire une fois de plus sa production, commentait une analyste. «L'Opep commence à s'inquiéter (de la faiblesse des prix) et les ministres du Pétrole de ses pays membres sont déterminés à les faire remonter», soulignent des analystes. «Si le gouvernement saoudien déploie toute sa force de frappe pour relancer les prix, le gouvernement américain doit prendre des mesures pour préserver le surplus (de brut) pour l'avenir, afin de pouvoir contrôler toute envolée des prix», ajoutent-ils. Les cours du pétrole étaient affaiblis hier également dans les échanges électroniques en Asie, en raison des inquiétudes sur l'aggravation de la crise économique et le niveau de la demande, selon des courtiers. Dans les échanges matinaux, le baril de light sweet crude pour livraison en février reculait de 25 cents à 37,34 dollars contre 37,59 USD lundi soir à New York.