Dans un entretien accordé à Footafrica, Mehdi Mostefa dresse son bilan de cette CAN 2013 achevée prématurément pour l'Algérie. Le joueur de l'AC Ajaccio estime revenir plus fort en vue des défis qui l'attendent en Ligue 1. Mehdi, malgré ce très bon match contre la Côte d'Ivoire, vous n'avez pas gagné et vous sortez de cette CAN dès le premier tour. Que va-t-il falloir travailler pour gagner des matchs qui sont à votre portée ? Il va falloir travailler beaucoup de choses. Dans cette compétition, on a manqué de réalisme. Si les décisions (arbitrales) avaient été sur les deux premiers matchs plus à notre avantage, comme ce soir, cela aurait peut-être changé la donne. Maintenant, on ne va pas se cacher derrière cela. Il nous a manqué deux ou trois choses importantes pour pouvoir passer ce tour. Vous allez maintenant revenir en France, retrouver votre club, l'AC Ajaccio, qui a reçu quelques renforts et va chercher à obtenir le maintien en Ligue 1. Comment se remet-on dans le bain après une CAN ? On s'y remet vite, car on a un grand challenge avec Ajaccio, qui est de se maintenir. C'est un club que j'aime beaucoup, qui m'a fait confiance. Je vais revenir de cette CAN plein d'émotions car cela a été une belle compétition malgré le résultat. C'est toujours difficile, mais il va falloir me remettre dedans, car on a déjà un match important dimanche contre Lyon. J'aimerais bien, on aimerait bien obtenir ce maintien le plus rapidement possible. Lors de cette CAN, vous avez joué principalement sur le côté droit de la défense, alors qu'à Ajaccio vous jouez plutôt milieu défensif. Gérez-vous bien cette polyvalence ? J'essaye de le faire au maximum. Je suis au service du coach et de l'équipe. Quand il me met à droite, j'essaye de faire de mon mieux. Quand je joue latéral, il me manque je pense un peu de vitesse de réaction. Cela fait partie des choses que je dois travailler, même si je ne suis amené à évoluer à ce poste qu'en sélection. Mon poste de prédilection c'est milieu de terrain, mais j'apprends beaucoup en jouant latéral. Même si les résultats n'ont pas été au rendez-vous, tire-t-on toujours quelque chose de positif d'un grand tournoi comme celui-là ? Bien sûr. On joue contre des joueurs comme Adebayor, comme Drogba, sans oublier les autres parce qu'il y a des joueurs africains peu connus mais très forts. C'est sûr qu'on apprend beaucoup, notamment contre des équipes comme la Côte d'Ivoire, avec des individualités très intéressantes. Cela fait toujours progresser. C'est une bonne expérience. La prochaine fois, il faudra quand même avoir les résultats, parce qu'on a nous aussi de bonnes individualités, qui peuvent nous aider à devenir une grande équipe. Votre coéquipier de l'AC Ajaccio, Carl Medjani, a signé à l'AS Monaco. Il risque de vous manquer… J'ai suivi cela en direct parce qu'on est dans la même chambre. C'était son désir de partir. Cela faisait six ans qu'il était à Ajaccio. Il voulait voir autre chose. Si Monaco monte, ce sera positif. Je lui souhaite bon courage et plein de bonnes choses. Carl, c'est quelqu'un que j'apprécie sur le terrain, mais aussi en dehors. On était voisins dans la vie aussi. J'espère que ça va bien marcher pour lui sur le Rocher. J'ai été formé là-bas, je sais comment ça fonctionne. Je lui souhaite bonne chance.