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Les parents d'élèves observent un sit-in devant le siège de la direction de l'éducation Ecoles primaires Djellouli-Mohamed et Cheikh El Bachir-El Ibrahimi d'Oran
La tension est montée d'un cran entre les parents d'élèves de l'école Bachir-El-Ibrahimi et la direction de l'éducation d'Oran. Jeudi, les parents d'élèves de l'école primaire Djellouli-Mohamed de hai Khemisti ont rejoint les protestataires pour organiser un sit-in devant le siège de l'académie et dénoncer la décision des responsables du secteur de muter cinq enseignantes pour avoir refusé de collaborer avec la nouvelle directrice, décriée aussi bien par le personnel que les parents d'élèves. «Quitte à faire passer à nos enfants une année blanche, nous refusons l'installation de la nouvelle directrice», affirment des parents de l'école Bachir-El-Ibrahimi qui ont reçu le soutien des parents d'élèves de l'école Mohamed-Djellouli, où officiait la directrice en question. Après avoir tenté vainement de rencontrer un responsable de la direction de l'éducation, mercredi, les parents d'élèves de l'établissement scolaire Cheikh El Bachir-El Ibrahimi sont revenus à la charge jeudi, où cinq personnes parmi les contestataires ont été reçues par le secrétaire général de la direction de l'éducation. Il leur aurait affirmé qu'ils n'avaient pas le droit de contester la nomination de la directrice au niveau de cette école. Il s'agit d'une décision de mutation émanant du ministère de tutelle, ajoutant que ceux qui ne veulent pas envoyer leurs enfants à l'école sont libres. Cette réponse a soulevé leur colère : «Cela prouve que nous ne sommes pas du tout considérés et que le sort de nos enfants n'inquiète pas les responsables, qui s'occupent beaucoup plus à maintenir coûte que coûte la directrice en place au détriment de nos enfants. Le secrétaire général est même arrivé à nous accuser de manipuler nos enfants, c'est grave. On veut nous pousser à utiliser la violence alors que ce n'est pas ce que nous voulons», s'expriment les parents d'élèves en colère. De leur côté, les représentants des parents d'élèves de l'établissement Djellouli-Mohamed, un enseignant à l'université, un professeur, un ingénieur et deux cadres supérieurs ont, quant à eux, tenté vainement de rencontrer le directeur de l'éducation. L'agent de sécurité les a empêchés d'accéder à l'étage de la direction : «Des cadres venus essayer de régler un problème qui ne cesse de prendre de l'ampleur ne peuvent pas rencontrer le directeur de l'éducation, c'est malheureux. Cela prouve qu'ici, on n'admet pas le dialogue et qu'on encourage le pourrissement. Il faut se rendre au siège de la wilaya», décident, ensemble, les parents d'élèves, dont le nombre dépassait cent cinquante personnes avant d'entreprendre une marche vers le siège de la wilaya en scandant des slogans tels que «Idara hagara», «Idara tahgar el foqara», ou encore, «Hadhi madrassa mechi mamlaka». Sur des banderoles, on pouvait lire «Non à la hogra». Un responsable au niveau de la wilaya a reçu les représentants des contestataires ; la copie d'une lettre adressée au ministre de l'Education lui a été remise : «Ce responsable nous a assuré que notre lettre sera transmise au wali qui est déjà informé de la situation», a expliqué une représentante des parents d'élèves à sa sortie du siège de la wilaya. Avant de se disperser dans le calme, les parents d'élèves des deux établissements scolaires ont tenu à préciser qu'ils ne baisseront pas les bras : «Nos enfants n'iront pas à l'école, tant que la décision de mutation des cinq enseignantes de l'école Djellouli-Mohamed n'est pas annulée et tant que la directrice de l'école Cheikh El Bachir-El Ibrahimi est maintenue en poste.»