Comme attendu, l'offensive israélienne contre la bande de Ghaza a pris fin hier à son 22e jour, et ce, à la faveur d'un cessez-le-feu unilatéralement décidé par Israël. Une décision du cabinet de sécurité israélien qui a jugé qu'Israël avait atteint tous les objectifs assignés à cette offensive. Approche tout à fait l'opposée du mouvement palestinien Hamas, qui considère que l'opération militaire de l'occupant a échoué, lui qui a promis de poursuivre la résistance contre l'agresseur tant que les forces d'occupation restent à Ghaza. Battant en brèche les allégations d'Israël, selon lequel il est considérablement affaibli, Hamas, par la voie de l'un de ses porte-parole, a affirmé qu'il est toujours présent, la résistance vaillante et sa direction solide. Il appelle l'ennemi sioniste à «cesser son agression, se retirer entièrement de Ghaza, lever le blocus et ouvrir les points de passage» de ce territoire en vue de l'acheminement des aides à la population meurtrie. Pour ce dernier, l'offensive cache des objectifs inavoués, créer une situation nouvelle avec plus de souffrances et de douleurs afin d'étrangler le peuple palestinien, tuer et séparer Ghaza des autres villes et des villages et ensuite appliquer des solutions politiques injustes dans l'intérêt de l'ennemi. Similaire appréciation du mouvement de résistance Jihad islamique qui a souligné qu'il «continuera la résistance jusqu'à ce que cesse l'agression, que le siège soit levé et les points de passage ouverts». Pour l'Autorité palestinienne, en revanche, la décision israélienne est un «premier pas» qui devrait néanmoins être suivi par «un accord de trêve durable, le retrait des soldats israéliens et la fin du bouclage» que subit Ghaza depuis plus d'un an et demi. Sur le plan international, la décision israélienne a été relativement bien accueillie. D'abord par le secrétaire général de l'ONU pour qui ce cessez-le-feu doit être le premier pas conduisant au retrait total de Ghaza par les troupes israéliennes, le plus tôt possible. La secrétaire d'Etat américaine a estimé, tout en le saluant, que «l'objectif demeure un cessez-le-feu durable et pleinement respecté qui conduira à la stabilisation et à la normalisation à Ghaza». Pour le secrétaire britannique au Foreign Office, le cessez-le-feu unilatéral va causer «un immense soulagement» pour la population de Ghaza, de nombreuses vies ayant déjà été perdues. Pour l'Iran, en revanche, le cessez-le-feu unilatéral est «insuffisant», réclamant le départ des forces israéliennes de Ghaza. Pour lui, il signifiait l'échec du régime israélien dans ses objectifs et la victoire de la résistance palestinienne.