Alors que des sources hospitalières ont annoncé que des échantillons avaient été envoyés à l'Institut Pasteur aux fins d'analyse après la suspicion de grippe de type H1N1 à la Direction de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, on continue d'observer un silence qui ne fait que décupler les rumeurs d'une épidémie qui se sont propagées dans la capitale de l'Ouest. Il faut reconnaître que les informations faisant état de cas avérés dans le Centre du pays, notamment dans la wilaya de Tizi Ouzou ont attisé les craintes des citoyens. Des sources du service de pneumo-phtisiologie du Centre hospitalo-universitaire d'Oran indiquent que des malades sont venus se faire ausculter pour des symptômes de grippe. Des médecins parlent même d'un pic d'affluence enregistré la semaine dernière avec 120 malades qui s'étaient présentés à l'accueil du service. Soufrant de complication respiratoire ou parfois juste pris de panique, les malades se sont précipités vers les différents établissements publics de santé de proximité (EPSP) de la wilaya. Pour l'instant, et en attendant les résultats des analyses confiées à l'Institut Pasteur (3 échantillons), les médecins de ce service se veulent rassurants. «Ce sont des malades du troisième âge dont l'organisme n'est pas résistant et qui ont développé des grippes saisonnières fortes avec des complications. Pour le moment, et faute de résultats, on préfère garder le silence et rassurer la population», affirment nos sources. Par ailleurs et selon des sources concordantes, une cellule de veille vient d'être installée au niveau de la DSPRH d'Oran afin d'évaluer les proportions réelles de cette alerte et concevoir une stratégie médicale en adéquation avec la nature de l'impact épidémique dans la wilaya. Des médecins généralistes exerçant à Oran, que nous avons contactés, ont tous affirmé une nette ascension du nombre de malades souffrant de la grippe. «L'hiver de cette année s'est manifestement distingué par une sévère contagion grippale, mais cela n'est pas forcément alarmant», dira un médecin qui ne manquera pas de préciser que la prévention doit être le maître mot dans ce genre de situation. Et en attendant, et faute d'un communiqué des services de la DSPRH, la rumeur gonfle à Oran.