L'avenir du complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba), exploité par ArcelorMittal en sa qualité d'actionnaire majoritaire (70%) et le groupe algérien Sider (30% des actions), sera de nouveau sur la table des négociations lors d'une réunion prévue au début de la semaine prochaine au siège du ministère de l'Industrie. Selon des sources sûres, il est attendu de cette réunion la présentation à Cherif Rahmani du contenu de la stratégie portant relance de la production au sein du site d'El Hadjar. Une stratégie ayant fait, pour rappel, l'objet d'une nécessité exprimée par le ministre lui-même lors d'une précédente concertation avec les responsables concernés par la gestion du complexe sidérurgique. La remise à niveau de cette entreprise se décrit, en effet, telle une exigence absolue compte tenu, notamment, du déficit de 40 millions de dollars enregistré l'année écoulée. Les difficultés financières auxquelles fait face le complexe d'El Hadjar ont même amené l'entreprise mère d'ArcelorMittal à introduire une demande de cessation de paiement de sa filiale algérienne. Une demande déposée, rappelle-t-on, au début du mois dernier au tribunal d'Annaba. Ceci dit, la réunion de la semaine prochaine, qui se tiendra sous l'égide du ministère de Cherif Rahmani, constitue, indique-t-on, une opportunité pour débattre, une fois de plus, des modalités techniques et financières liées à la gestion du complexe d'El Hadjar, à même de parvenir à une formule qui permettra une meilleure relance de sa production. Pour la consécration de cet objectif, un groupe de travail a été constitué en début de ce mois, composé notamment de Vincent le Gouic, le responsable d'ArcelorMittal en Algérie, et Messaoud Chettih, ex-directeur général du groupe Sider, en sa qualité de représentant des pouvoirs publics. Les contacts entrepris entre les responsables de la tutelle de l'Industrie, d'une part, et ceux à la tête de la filiale algérienne d'ArcelorMittal, d'autre part, avaient conduit certains observateurs au fait de ce dossier à mettre en exergue une volonté des pouvoirs publics de procéder à la révision du contrat paraphé avec ArcelorMittal afin de permettre à son partenaire Sider de devenir l'actionnaire majoritaire. Ce que la direction d'ArcelorMittal Algérie a démenti dans un communiqué rendu public le 11 février dernier. «ArcelorMittal n'a, à ce jour, aucun plan pour céder sa participation de son site d'Annaba. Une telle option n'a jamais été discutée avec les représentants du gouvernement algérien», a-t-on souligné dans un document précisant que le géant mondial de l'acier a réitéré son engagement à rester en Algérie et contribuer à l'évolution future du complexe d'El Hadjar.