Quand on parle d'enterrement, la première préoccupation qui se présente, c'est la recherche d'une tombe pour accueillir le défunt, mais la problématique qui se pose, c'est presque l'impossibilité de trouver un coin de libre, notamment au niveau des cimetières situés dans les quartiers populaires, à l'instar de la commune d'El Madania, dont la nécropole demeure l'une des plus anciennes de la capitale. Cependant, les citoyens rencontrés n'ont pas caché leur désarroi vis-à-vis de cette situation qui laisse à désirer, car selon les différents intervenants, «il devient impossible de trouver des places pour inhumer nos morts, ce qui est très malheureux !» L'autre aspect évoqué par nos interlocuteurs, et qui fait défaut dans cette situation, c'est la politique des deux poids deux mesures appliquée par les services concernés, où certaines familles n'arrivent pas à s'octroyer un bout de terre, tandis que d'autres s'accordent le luxe de choisir même l'endroit du dernier recueil pour leurs proches. Mais pour une catégorie, ayant des proches enterrés dans le cimetière, ils ont employé le système D, et cela en ouvrant lesdites tombes pour y enterrer leur défunt. D'autre part, il est à souligner que la gestion des cimetières au niveau de la capitale a été laissée à la charge de l'Etablissement de gestion des pompes funèbres et cimetières (EGPFC) qui dirige désormais les différents cimetières de la capitale. Pour en savoir plus, nous avons interpellé Tayeb Bouta, responsable de la gestion du cimetière d'El Madania qui, à première vue, a enregistré une notable progression en matière de réaménagement, et autre entretien. Sur ce point, il nous expliquera que les anciennes familles du quartier n'ont pas de problème à ce niveau, elles procèdent à l'ouverture des tombes de leurs proches, «quant aux autres, on se débrouille pour leur procurer un endroit, de même pour ceux qui ne sont pas de la commune, et je peux vous confirmer qu'il y a ici des personnes issues des 48 wilayas du pays», fera-t-il savoir. Concernant les travaux de rénovation qu'a connus cet endroit, notre interlocuteur précisera que «les extensions ont permis le rajout de quelque 150 places, chose qui nous a aidés énormément, et nous a procuré une meilleure disponibilité en matière d'espace, car la situation devenait de plus en plus difficile». Dans ce même contexte, M. Bouta nous révélera l'entame tout récemment de nouveaux travaux d'aménagement pour avoir 1100 nouvelles places, dont 800 seront réservées aux adultes, et 300 aux petits. Pour ce qui est des opérations de réouverture des tombes après cinq années, il nous indiquera que les cas diffèrent, mais la majorité opte pour cette option.