Ville importante, sixième pour l'ensemble de la wilaya de par sa densité, Blida commence sérieusement à penser où enterrer ses citoyens qui décèdent. Du seul cimetière de Sidi El Kebir, puis Sidi Hallou, où les natifs sont enterrés dans des tombes qui reçoivent jusqu'à huit corps à travers les générations, Blida s'agrandit et se trouve à la recherche de terrains pour enterrer ceux qui arrivent au bout d'une vie. Pas moins de 641 morts ont été enregistrés pour les trois derniers mois de l'année 2008 ainsi que 69 mort-nés. Chiffres impressionnants lorsque l'on sait que la commune de Blida dispose de huit cimetières, dont la plupart saturés : Sidi Hallou, Sidi El Kebir, cité du 13 Mai, Maramane, Benachour, Beni Sbiha, Sidi Abdelkader et le cimetière ibadite. 50 à 60 morts sont enterrés dans le seul cimetière du 13 Mai ou cimetière des chouhada. L'espace réservé aux personnes décédées s'amenuise et l'état des lieux demeure quelque peu à l'abandon, notamment du côté de Sidi Hallou, avec l'installation du marché parisien tous les vendredis. Un personnel est rétribué pour la gestion de ces espaces et les carrés verts qui fleurissent gagneraient à être mis en évidence avec plus d'entretien des allées, notamment par temps de pluie, comme c'est le cas actuellement. Dans les communes limitrophes comme Bou Arfa, les espaces réservés aux tombes ne posent pas problème, puisque les centres et les douars de la commune disposent chacun d'un espace et les familles du voisinage n'ont jamais ressenti ce besoin de l'agrandir. Pour le cimetière ibadite, réservé à la forte communauté mozabite installée à Blida, plutôt dans le grand Blida, Ouled Yaïche et Beni Mered inclus, les chiffres donnés restent discrets, même si on sait par ailleurs que les familles ibadites s'installent de plus en plus à Blida.