Les marges bénéficiaires sur les prix du carburant fixées à 1,25 DA pour le litre de super et 1,50 DA pour le litre de gasoil pourraient bien être revues à la hausse à l'avenir. C'est ce qu'a déclaré hier Noureddine Charouati, président de l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH) lors de son passage à la radio Chaîne III. Il a ainsi expliqué que les marges vont être revues à la hausse en fonction de ce que demandent les opérateurs. «Nous avons la volonté de discuter avec les opérateurs pour qu'ils expriment leurs besoins afin de trouver des solutions», a-t-il dit en appelant à cette occasion au dialogue entre les différentes parties concernées, et ce, «pour se mettre d'accord sur une marge acceptable». Cette marge, selon lui, «sera augmentée à hauteur de 4% pour les quatre prochaines années». Toutefois, ce même responsable a tenu à signaler que «si une augmentation des marges a lieu c'est le consommateur qui la payera. Cela ne répond pas à l'objectif de notre autorité qui veille aussi à défendre les consommateurs». M. Charouati a indiqué, également, que «ce n'est pas les autorités gouvernementales seules qui décident de l'augmentation de cette marge, c'est l'autorité de régulation des hydrocarbures qui les approuve sur la base de dialogue avec les opérateurs». Autrement dit, c'est l'autorité de régulation qui tranchera, même si les marges appliquées actuellement ont été fixées depuis deux ans par les autorités gouvernementales. Sur un autre chapitre, le directeur de l'ARH a noté que «le marché algérien des hydrocarbures est le plus grand marché de la région», avec, en effet, 10 millions de tonnes de produits pétroliers et 5 millions de tonnes de carburant automobile. Interrogé sur la non-application de la réforme de distribution des produits pétroliers, M. Charouati a répondu clairement que «les opérateurs et les acteurs concernés doivent d'abord s'organiser», citant à titre d'exemple la compagnie Naftal. Il a, de ce fait, affirmé que «les conditions ne semblent pas encore réunies pour entrer dans cette nouvelle phase».