«Tamazight, facteur d'intégration nationale et maghrébine». Voilà le thème choisi par la direction du Front des forces socialistes (FFS), initiateur d'une journée d'étude qui a réuni hier en son siège un panel de militants de la langue berbère et de la promotion de la langue tamazight du Maroc et de Libye. L'expérience amazighe au Maroc a été exposée par Meryam Dermnati de l'Institut royal de la culture amazighe au Maroc (Ircam), alors que la situation de la langue berbère en Libye a fait l'objet d'une intervention de Mahmoud Slimane Khelifa Albekuoche, enseignant-chercheur. Côté algérien, la rencontre tenue sous l'égide d'Ali Laskri, premier secrétaire national du FFS, s'est distinguée par la participation d'universitaires, de spécialistes des médias, de docteurs en littérature, de linguistes et bien évidemment d'animateurs du mouvement amazigh. Pour les nommer, il s'agit de Brahim Tazaghart, Abdelkader Kacher, Belkacem Mestefaoui et Abdellah Nou, pour ne citer que ceux-là. Dans son allocution d'ouverture des travaux, le premier secrétaire du FFS tiendra d'entrée à replacer la manifestation dans le cadre de la célébration du 33e anniversaire du printemps berbère d'avril 1980. «Nous sommes réunis aujourd'hui pour célébrer le 33e anniversaire de Tafsouth Imazighen d'avril 1980. L'enjeu est d'importance car aujourd'hui le contexte national impose un renforcement de la cohésion de notre société. D'autre part, le contexte régional et international fait apparaître la construction de Tafriqt Ougafa (ndlr, Afrique du nord) comme un objectif vital et urgent», a affirmé Ali Laskri. «Le combat pour tamazight est un combat actuel, mais il est aussi un combat ancien», a-t-il ajouté mettant l'accent sur le fait que la conjoncture régionale et la situation algérienne sont deux éléments qui «peuvent permettre des avancées à la fois sur le terrain de tamazight langue nationale et officielle, mais aussi sur le terrain des libertés démocratiques et des droits de la personne humaine». Il n'omettra pas non plus de souligner que le «FFS continue de s'investir dans la construction démocratique de la nation algérienne et s'investit totalement dans la construction d'un Maghreb démocratique».