Comme annoncé par des syndicats de l'éducation nationale, la grève cyclique de trois jours a été reconduite hier avec un taux de suivi de 74,23% enregistré dans la matinée, dans les wilayas du Sud et des Hauts plateaux, selon le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). Le porte-parole de ce syndicat, joint hier au téléphone, a indiqué que «tous les établissements du Sud ont été paralysés et les classes fermées». Il a ajouté que le taux de participation au premier jour de cette grève cyclique a connu une légère augmentation, comparativement à celui de la semaine dernière. En outre, il a fait savoir, dans un communiqué rendu public, que le taux de suivi «ramassé» dans la matinée d'hier a atteint les 74,23%. Concernant le secteur de l'enseignement secondaire, dans les régions concernées, le taux de participation était de 75,16%, selon la même source. Cette dernière a souligné que la wilaya de Béchar a enregistré le taux de suivi le plus élevé avec 73%, suivie par Adrar (72%). Quant à Tamanrasset et Ouargla, elles ont enregistré chacune 71%, suivies d'El-Bayadh avec 70%, selon toujours la même source. Le taux de suivi enregistré dans la wilaya de Ghardaïa est de 65%, celui de Tiaret est de 58% et de Naâma 51%, est-il précisé. «Face au silence observé par la tutelle, le Snapest a indiqué qu'il va solliciter pour la deuxième fois le premier ministre pour répondre favorablement à leurs doléances, et rappelé que les enseignants des wilayas du Sud et des Hauts plateaux, qui demandent le calcul des primes et des indemnités sur le nouveau salaire de base avec un effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, reconduiront leur mouvement de grève de trois jours chaque semaine, jusqu'à satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. En dehors du Snapest, plusieurs autres organisations syndicales de l'éducation, à savoir le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement du secondaire et technique (Cnapest), l'Union nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef), le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE) et le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) appellent aussi à des actions de protestation pour «obliger le ministère de tutelle à répondre à leurs doléances». D'autres protestations pour dénoncer le nouveau statut Par ailleurs, d'autres syndicats avaient annoncé, depuis quelques jours, l'organisation d'actions de protestation pour dénoncer le nouveau statut des travailleurs de l'éducation, promulgué en juin 2012 et mis en application à partir de janvier dernier. Ainsi, le SNTE tiendra aujourd'hui un rassemblement devant l'annexe du ministère de l'Education nationale, au Ruisseau, à Alger, alors que le CLA organisera demain une grève générale. Joint hier au téléphone, le président du CLA a indiqué que devant les différents appels à la protestation provenant des différents corps de l'éducation, le CLA, après avoir alerté sur les enjeux du nouveau statut, «se joint à cette protestation pour unifier nos rangs et appeler les travailleurs du secteur à une journée de protestation». Il exige «la réouverture des négociations autour du statut particulier qui, depuis sa promulgation, ne cesse de provoquer des mécontentements».