Les corps communs et les ouvriers professionnels du secteur de l'éducation nationale et au niveau des résidences universitaires de Béjaïa ont organisé, conjointement, hier, une marche pacifique pour dénoncer le mutisme des pouvoirs publics qui continuent, selon ces protestataires, «d'ignorer leurs doléances» et réclamer une prise en charge concrète de leur plate-forme de revendications. Cette marche, à laquelle ont pris part des dizaines de travailleurs des CC et OP s'est ébranlée vers 10h de la maison de la culture Taos Amrouche, sise au centre-ville de Béjaïa, jusqu'au siège de la wilaya, où un sit-in a été organisé. L'intégration des contractuels et la révision du statut particulier de cette catégorie de travailleurs sont au cœur des revendications de ces frondeurs. «Nous avons appelé à cette marche pour exprimer notre refus à l'augmentation de la honte de 10% accordée dernièrement par les pouvoirs publics. C'est une augmentation insuffisante et qui ne suit pas la cherté de la vie. En outre, nous réclamons l'abrogation de l'article 87 bis, la suppression des emplois précaires et l'intégration des contractuels», a indiqué un des organisateurs de cette marche. En outre, ces protestataires ont soulevé d'autres doléances liées à la promotion de cette catégorie de travailleurs. «Il n'y a aucune promotion pour les CC et les OP. Vous vous rendez compte qu'ils y a ceux qui touchent des salaires de 13 000 DA. Notre problème a commencé en 2008, où la tutelle a réglé tous les problèmes des autres catégories de travailleurs, à l'exception des CC et des OP», a-t-on déploré.