Les étudiants de l'Institut national de génie électrique et électronique (Inelec) de Boumerdès ne décolèrent toujours pas. Hier, des dizaines d'entre eux ont bloqué l'accès de l'institut pour dénoncer «le mépris affiché par l'administration quant à la satisfaction de leurs revendications». Les protestataires affirment qu'ils n'ont reçu aucune réponse officielle de la part de la tutelle concernant leur droit de poursuivre leurs études en mastère. «Nous sommes la première promotion qui a suivi des études dans le cadre du système LMD. Mais le programme d'enseignement n'est pas encore validé par le ministère et il y a risque qu'on ne nous laisse pas continuer nos études après l'obtention de la licence», s'inquiètent certains grévistes qui ont brandi deux banderoles devant le portail de l'institut. «Nous avons tous obtenu le bac avec mention. Nous avons choisi cet institut, parcequ'on y enseigne en langue anglaise, mais aujourd'hui les responsables de l'administration veulent nous dispatcher à travers d'autres universités où les programmes sont dispensés en langue française», dénoncent-ils. Ce n'est pas la première fois que ces étudiants recourent à un mouvement de grève pour attirer l'attention des hauts responsables du ministère sur leurs revendications. Au début du mois de mai, ils ont observé une grève de plusieurs jours, mais aucune réponse écrite ne leur a été donnée par les services concernés afin de les tranquilliser et les pousser à reprendre leurs études. «Nous avons voulu rencontrer le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, mais à notre arrivée on nous a demandé de lui transmettre nos doléances par écrit. A ce jour, nous n'avons reçu aucune réponse de sa part», déplorent-ils.