L'Intersyndicale des professionnels de la santé publique (IPSP) demande au ministre de renforcer le dialogue et de s'impliquer «personnellement» dans les rounds de négociations et de concertation. Insatisfaite des résultats des négociations avec la tutelle, l'intersyndicale qui s'est réunie dimanche a déploré la fragilité du dialogue engagé depuis lundi entre les deux parties. «Nous sommes devant un dialogue fragile», nous a affirmé hier Khaled Keddad, porte-parole de l'IPSP. Il a interpellé en ce sens le premier responsable du secteur, Abdelaziz Ziari, à prendre part au dialogue social qui doit être, a-t-il dit, renforcé pour trouver des solutions efficientes aux questions en suspens. L'absence du ministre aux rencontres de concertation tenues du lundi au mercredi et lors desquelles les trois syndicats ont été reçus séparément, avait suscité le mécontentement des représentants des trois syndicats. Pour eux, cette présence est importante pour booster le dialogue. «Nous avons souhaité sa présence pour donner un aspect positif à la rencontre et aux négociations», a souligné le porte-parole de l'IPSP. A propos de l'amendement de leur statut et le système indemnitaire, figurant parmi les principaux points de leur plateforme de revendications, les syndicalistes ont tenu à dénoncer la réaction de la tutelle qui leur a fait savoir que ce dossier ne relève pas de ses compétences. Face à cette «dérobade», l'intersyndicale qui s'accroche toujours à ces revendications soutient qu'elles sont toujours d'actualité. Pour les sanctions prises contre des grévistes, l'intersyndicale reformule sa demande portant la levée de ces mesures répressives au moment où elle relève une contradiction dans le discours de, M. Ziari. Ce dernier avait affirmé que ces sanctions n'ont pas été appliquées. Une affirmation démentie par l'intersyndicale qui précise que la situation des syndicalistes pénalisés n'a pas été réglée jusqu'à présent.