Les chômeurs menacent de reprendre leur mouvement de protestation dès septembre . Après une accalmie relative, les chômeurs reviennent sur la scène pour dénoncer l'inertie des pouvoirs publics qui tardent à concrétiser les promesses faites par le gouvernement. Les autorités locales, notamment dans les wilayas de Sud, sont montrées du doigt par le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC) qui n'a pas hésité de menacer d'aller plus loin en radicalisant son action si la situation perdure. Dans un communiqué, le CNDDC souligne que leur décision fait suite à la position des autorités qui continuent à marginaliser ces jeunes qui ne réclament que l'amélioration de leurs conditions sociales, dont le droit à un emploi. Les chômeurs qui ont manifesté en juin dernier dans la ville de Béjaïa expliquent ce retour à la contestation en disant qu'«il n'y a pas d'autre alternative pour faire réagir les autorités concernées». Le comité qui se dit impatient souligne que les mesures annoncées en mai dernier par le Premier ministre sont toujours au stade des promesses. «Jusqu'à présent, rien n'a été concrétisé sur le terrain», clame le CNDDC dans le document. Selon lui, la non-prise en charge effective du dossier des chômeurs, notamment ceux du Sud qui restent à la traîne, prouve encore une fois l'échec des pouvoirs publics de désamorcer la crise dont les victimes sont ces jeunes en détresse. Il a souligné que la faute n'est pas au gouvernement mais aux autorités locales qui tardent à appliquer les mesures annoncées par le premier responsable du gouvernement lors de sa visite dans quelques wilayas du Sud. Cette visite qui intervient suite aux nombreuses actions de protestation menées par les jeunes du Sud se voulait une réaction pour apaiser les esprits et atténuer la tension, selon les membres du comité. Le CNDDC qui qualifie ces critiques de «diffamatoires» n'a pas manqué de dire que l'objectif de ces «manœuvres» est de casser leur mouvement.