La main terroriste a largement profité du manque de vigilance des GLD et des gardes communaux. Telles Aïn Defla, Médéa, Tipasa et Relizane, la wilaya de Chlef est classée parmi les zones les plus touchées par la horde terroriste qui a choisi cette wilaya pour commettre un dernier massacre, à la fin de l'année 2002, dans la région de Boukadir qui a enregistré plus de 120 assassinés. La main terroriste a largement profité du manque de vigilance des GLD et des gardes communaux, de l'absence d'éclairage dans les coins les plus isolés et de la lenteur des secours. Ils se manifestent en tuant des enfants dans des écoles, des bébés dans leur berceau...Le sud de Chlef a été classé «zone rouge». La terreur et la psychose se sont installées. Les hameaux de Harchoune, Sidi Akacha, Chaârir, Ouled Ben Ali, Ouled Ben Abdallah, Hadjadj, Sendjas et Draouiche ont connu le terrible massacre des familles très pauvres, non loin des guérites des gardes communaux. Comme au Sud, le Nord, lui aussi, a enregistré des crimes perpétrés sur la population isolée, des faux barrages dressés en plein jour leur permettaient de massacrer et de brûler les passagers à l'intérieurb des véhicules. L'année 2002 a été la plus meurtrière dans la wilaya de Chlef avec 220 personnes tuées par balle, bombes ou armes blanches, par des groupes islamistes armés des GIA, Gspd et Gspc. Ces assassins, basés un peu partout dans la région, se manifestent à n'importe quel moment. Le dernier massacre perpétré dans la région de Boukadir au lieu dit Douar Draouiche, à quelques kilomètres de Oued Sly, a ciblé la famille Chahraoui. Les sanguinaires en ont tué cinq membres profitant de l'absence d'éclairage public. La colère des habitants de ces douars ciblés et d'autres lieux plus isolés était grande. Les familles se sont réunies devant le siège de la wilaya à plusieurs reprises demandant la restitution de leurs armes déposées en 1993, 1994 et 1995. Selon des sources officielles, les responsables de la wilaya de Chlef ont établi un plan de sécurité en surveillant les points stratégiques de la wilaya où activaient les groupes sanguinaires. Plus de 1200 familles ont déjà quitté leurs maisons pour ne pas tomber entre les mains des assassins.