Le représentant du Chef du gouvernement n'a pas été convaincant dans ses réponses. Les nombreux projets de loi approuvés par les deux Chambres parlementaires et le retard accusé quant à leur application par la voie de décrets exécutifs, a fait l'objet d'une question orale émise par M.Djahid Younsi, du parti d'El-Islah à l'adresse du Chef du gouvernement. Il y a lieu, en effet, de rappeler que d'innombrables projets attendent leur mise en application depuis des années, contrairement à d'autres «qui sont passés comme une lettre à la poste», se plaisent à révéler des députés à l'exemple de Djelloul Djoudi, chef du groupe parlementaire du PT, qui a souligné que «ces retards constituent une menace réelle pour les intérêts des Algériens, dès lors, que tous les acquis sont donnés à des privés» et de conclure que «cette politique est une manière de casser l'économie nationale au détriment du peuple». Le député d'El-Islah a exprimé son appréhension vis-à-vis «du manque de volonté du gouvernement à l'égard de quelque 94 projets et son empressement à produire des décrets exécutifs, uniquement pour les projets suscitant des intérêts, tels que les lois de finance», précisant que «les décrets d'application en question auraient pour effet de légitimer les activités parlementaires». Dans son sillage, le député a été dubitatif sur les raisons de «l'occultation par le gouvernement, des lois relatives au statut du moudjahid, du chahid et des ayants droit ainsi que les lois portant sur la santé et autres secteurs névralgiques». Le représentant du Chef du gouvernement n'a apparemment pas convaincu les députés en donnant des réponses évasives, justifiant par des chiffres les actions du gouvernement. S'agissant des décrets exécutifs d'application des lois et le retard accusé, le représentant s'est contenté de mettre en évidence le nombre excessif de dossiers et la complexité de leur traitement et a fini par «promettre de communiquer un programme détaillé aux députés». De son côté, le parti du PT n'a pas été satisfait des réponses et le chef du groupe parlementaire estime que «l'exécutif devrait être sous la responsabilité des législatives et non le contraire».