L´Algérie et l´Egypte décidées à tout faire pour épargner au peuple irakien une opération militaire. L´hypothèse d´un exil du président irakien Saddam Hussein en Algérie, fait son petit bonhomme de chemin au regard des multiples déplacements du Président Bouteflika, vers les capitales de pays clés dans la crise du Golfe et dont Le Caire et Paris ne seraient que les premiers de la liste, apprend-on de source généralement bien informée. Au Caire, samedi dernier, Bouteflika et Moubarak ont affirmé leur «opposition à une guerre contre l´Irak». Selon le chef de la diplomatie égyptienne Ahmed Maher, «les deux pays ont souligné la nécessité de tout faire pour épargner au peuple irakien une opération militaire». Toujours selon M.Maher, l´Egypte presse l´Irak de «faire preuve de coopération» avec les inspecteurs en désarmement de l´Onu et la communauté internationale à respecter les termes de la résolution 1441 sur le désarmement irakien. Rappelons que la visite qu´a effectuée le vice-Premier ministre irakien, Tarek Aziz à Alger, il y a quelques jours de cela et le black-out médiatique terrible qui l´avait entourée, a laissé dire à des observateurs avertis des relations algéro-irakiennes que l´émissaire de Saddam Hussein auprès du Président Bouteflika, aurait évoqué le scénario du retrait de Saddam Hussein de la présidence irakienne pour favoriser un règlement pacifique du conflit avec les USA. Dans la foulée, on évoquera même l´hypothèse de son remplacement par son vice-président, Taha Yacine Ramadane ou même Tarik Aziz. Les deux hommes proches de Saddam entretiennent des relations privilégiées avec l´Algérie. Cependant, l´entêtement du président Bush à vouloir frapper l´Irak pour assouvir sa nouvelle politique de l´après-11 septembre 2001, selon laquelle il ne faut jamais que l´Amérique soit provoquée et encore moins atteinte, laisse perplexes les plus optimistes. Paris estime que tant que les inspecteurs travaillent, le risque de prolifération en Irak est contenu. De plus, le Premier ministre anglais, Tony Blair a plaidé, vendredi dernier, auprès du président Bush en faveur d´un délai de quelques semaines et d´une deuxième résolution du Conseil de sécurité qui réclamerait à Saddam Hussein une totale coopération. Une demande que le président américain aurait acceptée du bout des lèvres.