Si le Front national algérien, FNA, la seule nouvelle formation politique ayant eu l´agrément depuis 1999, a déjà opté pour le système parlementaire, son président, Moussa Touati a estimé jeudi dernier, lors d´une rencontre avec les militants de son parti à Tizi Ouzou qu´«il appartient au seul peuple de choisir le système politique parlementaire ou présidentiel qu´il juge convenir le plus à ses aspirations». Si cette formation fait sienne la revendication de l´amendement de la Constitution, cependant, «La situation actuelle commande, aujourd´hui et plus que jamais, de permettre au peuple de se donner une Constitution qui consacrera, dans les faits, sa souveraineté», a souligné Moussa Touati. En indiquant également que «la révision de la Constitution annoncée doit être porteuse du changement, et permettre au peuple algérien de choisir et de révoquer librement ses représentants». Et d´ajouter que son parti «respectera toujours le choix et la volonté populaires». S´exprimant sur l´importance de la loi fondamentale dans l´instauration d´un Etat de droit, il a estimé que «la force et l´application d´une Constitution dépendent de l´implication du peuple dans son élaboration et, surtout, de sa protection contre toutes les tentatives de violation». Dans ce contexte, il a rappelé que l´Algérie s´est donné, depuis son Indépendance six Constitutions, et a émis le souhait que «la septième, programmée, ait une plus longue vie que les précédentes». Lors de cette rencontre organique, le conseil de wilaya du FNA aura à renouveler son président et son bureau exécutif, a-t-on indiqué. Pour rappel, le président du FNA a appelé dimanche dernier à Alger, à asseoir un dialogue politique ouvert au peuple. Intervenant lors d´une conférence organisée par le bureau national du parti autour des réformes politiques, Moussa Touati a souligné que les Algériens «ne veulent pas recommencer les expériences précédentes en matière de dialogue et qui se sont révélées inefficaces car excluant l´autorité du peuple». «Nous voulons sortir de la situation que vit l´Algérie à moindre coût», a-t-il poursuivi. En appuyant l´importance qu´il y a pour le peuple de s´exprimer sur le projet de réformes annoncées par le chef de l´Etat. En outre, il a convié les pouvoirs publics à prêter l´oreille à l´opposition. Cela permettra, selon lui «d´éviter la propagations sur l´Algérie de la vague des révoltes touchant les pays maghrébins et arabes». Ajoutant toutefois que «l´Algérie n´est pas à l´abri de ce qui se passe dans le Monde arabe». «Nous voulons que l´Algérie soit pionnière en matière de pratique démocratique», a-t-il assuré.