Les cours du pétrole ont terminé la semaine en repli, effaçant une partie de leurs gains cumulés, notamment à la suite de la décision de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole (Opep) de laisser inchangés ses quotas de production mercredi. Le baril de brut avait vigoureusement progressé à Londres comme à New York, dépassant respectivement les 118 dollars et 101 dollars le baril, soit de trois dollars de plus en deux jours, juste après la réunion des ministres du Pétrole de l'Opep, tenue à Vienne. Vendredi soir, au terme des échanges européens, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, a abandonné 79 cents à 118,78 dollars, alors que sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "Light Sweet Crude" (échéance identique) a fini à 99,29 dollars, en baisse de 2,64 dollars par rapport à son cours de la veille. Les cours du brut ont fléchi, au dernier jour de la semaine, en raison aussi d'une multitude d'indicateurs économiques faisant état d'un ralentissement de l'activité économique, dans différentes régions du monde. Ralentissement de la croissance en Chine, moteur de la demande en énergie, chiffres décevant sur la production industrielle en zone euro et au Royaume-Uni, autant de données qui pourraient peser négativement sur la demande de pétrole. La Banque centrale de Corée du Sud a relevé son taux directeur de 25 points de base à 3,25%, une décision de nature à ralentir la croissance et donc de la demande en énergie, selon des investisseurs. De plus, le marché pétrolier a été plombé par un raffermissement du dollar, notamment face à l'euro, pénalisé par les incertitudes entourant un plan d'aide financière à la Grèce. L'écart de prix entre le baril de "Light Sweet Crude" ou WTI (West Texas Intermediate), et le baril de Brent coté à Londres s'est encore creusé, atteignant un seuil record de plus de 19 dollars.