«L'éthique politique aujourd'hui, c'est l'autonomie et la responsabilité.» Le Front des forces socialistes (FFS) a réaffirmé, hier, sa disponibilité à un dialogue politique responsable et sans exclusion. Dans un communiqué sanctionnant les travaux de son conseil national, le FFS pose comme préalable à ce dialogue trois conditions: «Pluriel, ouvert et créatif». Une manière de redire que les consultations politiques conduites du 21 mai au 21 juin dernier par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, sont un non-événement pour lui.Le FFS, qui a boycotté ces consultations les a stigmatisées en les qualifiant de «peu crédibles». D'ailleurs, le conseil national de ce parti en tire des conclusions provisoires en procédant à l'évaluation de la première phase du processus politique engagé par le chef de l'Etat. Pour lui, la tentative de recréer un débat politique pèche par la volonté de lui imposer des limites et de le cadrer. «On continue à céder à la facilité d'inviter des représentations politiques et sociales préfabriquées», estime le FFS, tout en notant qu'il y a encore des hésitations. Le communiqué du FFS ajoute que «la première phase de ce processus a servi d'écran de fumée et a servi à jauger la détermination et les demandes de l'opposition, la vraie; comme elle a servi à poser la stratégie des décideurs». Et quand le FFS parle de la première phase de processus politique, c'est qu'il y en aurait une autre. «Les discussions seront apparemment appelées à se poursuivre, elles seront difficiles et incertaines», présage le parti d'Aït Ahmed, précisant que le contexte national général est à l'imprévisibilité. Le plus vieux parti de l'opposition a profité de ce rendez-vous organique pour appeler les forces vives de la nation à «un effort éthique». «Le FFS n'impose rien. Le FFS propose. L'éthique politique aujourd'hui, c'est l'autonomie et la responsabilité que ce soit au niveau individuel ou collectif», souligne le parti de Hocine Aït Ahmed dans son communiqué. Pour ce qui est des mouvements sociaux de ces derniers mois, le conseil national du FFS qui s'est félicité de la force de ces mouvements, a souhaité l'établissement de jonctions et rassemblements entre les différents acteurs sociaux pour donner toute son efficacité à leur action. «Le conseil national du FFS estime que la vitalité et l'ampleur du mouvement social révèlent, avant tout, la volonté des millions de jeunes à prendre leur destin en main», lit-on encore dans le communiqué.