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Avec quoi jouent nos enfants?
LES PARENTS PREFÈRENT ACHETER DE LA NOURRITURE ET DES HABITS
Publié dans L'Expression le 23 - 07 - 2011

Les Algériens semblent de moins en moins enclins à acheter des jouets.
Le marché des jouets traverse une période morose: tous les commerçants spécialisés dans ce type de business, à Alger, s'accordent à dire que les ventes «sont au plus bas», même si l'offre est plus qu'abondante, avec des marques et des modèles «tendance», comme les figurines du dessin animé «Shaun The Sheep» ou les indétrônables «Spiderman» et «Batman». En dehors de certaines fêtes religieuses ou des grandes occasions familiales, les Algériens semblent, en effet, de moins en moins enclins à acheter ces objets qui font le bonheur des enfants, mais pas de tous les parents qui préfèrent accorder leur priorité à des besoins qu'ils considèrent plus prioritaires comme la nourriture, l'habillement et les autres charges. Crise économique, changement de comportement du consommateur ou encore augmentation des prix de jouets sont les causes invoquées par les différents acteurs de ce marché (acheteurs, grossistes, détaillants et magasins spécialisés), qui estiment, cependant, que le jouet est un «moyen ludique» et «éducatif indispensable» pour développer les sens de l'enfant, mais dont le prix n'est pas à la portée de tous les ménages. «Avec un salaire de 25 000 dinars, on ne peut pas se permettre d'acheter des jouets pour les enfants. Je sais que c'est important, mais cette somme c'est juste pour manger, s'habiller et payer les charges de la maison», se plaint A. Dalila, 45 ans, mère de trois enfants. Un revendeur d'un des quartiers de Kouba se plaint, de son côté, de l'absence de clients.
«Regardez, dit-il, en montrant les étalages de son magasin pleins à craquer de jouets de différents modèles, tailles et marques, il n'y a plus d'acheteurs. Ce n'est plus comme avant, maintenant les gens n'achètent des jouets que rarement». Trop chers, les «Batman» et «Shaun the sheep». Selon lui, pour certains «c'est cher», pour d'autres «c'est dangereux» pour les enfants. Des poupées, des jouets éducatifs, des jeux de société et des modèles réduits de véhicules électriques sont exposés chez ce marchand qui affiche des prix allant de 500 DA à 30.000 DA. C'est vrai que c'est «un peu cher», reconnaît-il, précisant que tous les prix ont augmenté, pas seulement ceux des jouets. D'autres marchands, à Alger-Centre, Koléa ou au souk de Dubaï (Bab Ezzouar), font le même constat: «Chers, donc peu de clients». Selon l'un d'entre eux, qui dit être spécialiste dans ce domaine, «Les prix des jouets ont fortement augmenté à cause d'une hausse assez conséquente du prix du plastique, qui se répercute aujourd'hui sur le prix proposé au consommateur final». «En l'espace d'un mois seulement, les prix de certains jouets ont augmenté considérablement», a-t-il ajouté, invoquant la hausse... du baril de pétrole. En plus de l'augmentation de la matière première, la plupart des spécialistes du marché du jouet évoquent d'autres raisons à la source de la hausse de leurs prix, comme les droits de douane et les autres taxes imposées aux importateurs, et évidemment le coût de transport qui a connu, de son côté, une forte hausse. Face à l'augmentation excessive des prix des jouets et l'absence d'une production nationale, les importateurs algériens s'orientent de plus en plus vers les pays asiatiques, notamment la Chine qui représente à elle seule la moitié de la production mondiale de jouets, selon une étude réalisée récemment par des experts européens. Comme une fatalité, c'est l'invasion en Algérie des jouets du pays de Confucius. Même «Batman» ou «Spiderman» sont fabriqués quelque part en Chine, dans la sud du pays, dans les nouvelles mégapoles chinoises. Cette invasion de jouets chinois sur le marché algérien s'explique, selon un vendeur d'articles d'enfants, «par plusieurs facteurs, dont le prix attractif» de ces jouets. «Les prix proposés par ces pays (asiatiques) sont abordables au regard de prix des jouets importés de l'Union européenne, qui sont de meilleure qualité, certes, mais qui sont trop chers et ne sont pas à la portée d'une grande partie des ménages algériens», a-t-il expliqué, en montrant une poupée importée d'un pays européen depuis plus de deux ans et qui ne trouve toujours pas acquéreur. Chinois ou Européen: le choix est vite fait. «Son prix est de 7000 DA», précise-t-il, soulignant que «rares sont les gens qui peuvent acheter un jouet à ce prix». Cependant, il existe une certaine demande, même si les spécialistes font la fine bouche. Les jouets les plus demandés sont ainsi les poupées et les animaux en peluché pour les filles, les voitures et les camions pour les garçons mais surtout les jouets inspirés de dessins animés télévisés comme «Baby lovely», «Ben Ten», «Shaun the Sheep» ainsi que les articles de plage pendant la saison estivale. Pour écouler leurs produits, les marchands ont une technique: ils classent les jouets par ordre croissant de prix, en mettant bien en évidence les jouets relativement «bon marché» pour encourager les gens à acheter. Selon ces marchands, les ménages achètent les produits les moins chers même si certains parents «se plaignent de la (courte) durée de vie de ces gadgets», estimant qu'ils s'abîment facilement et «trop vite». D'autres trouvent que ces jouets peuvent représenter un certain danger pour leur progéniture, vu la matière première utilisée dans leur fabrication. Une maman, rencontrée au marché communément appelé «Dubaï» de Bab Ezzouar (est d'Alger) affirme que son fils s'était blessé à la main avec son pistolet-mitrailleur fait avec une matière (plastique) rigide. Une autre a fait état des risques à utiliser des «armes», qui tirent avec des balles en caoutchouc. Bien qu'elle soit réglementée par des lois et des circulaires émanant du ministère du Commerce, interdite l'importation sans une licence, après vérification du respect des normes relatives à la sécurité des produits, tous les acteurs de ce marché estiment que l'Algérie est en passe de devenir «un bazar pour tous les jouets qui ne se vendent pas ailleurs».


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