L'insécurité dans les zones urbaines constitue le problème majeur des populations. Les services de sécurité qui luttent quotidiennement contre les différentes formes de criminalité n'arrivent pas à éradiquer ce problème qui prend des proportions inquiétantes. Pour le mois de juin 2011, quelque 2342 personnes, dont 427 recherchées, ont été interpellées pour différents chefs d'inculpation par les services de police dans le cadre des activités de lutte contre la criminalité urbaine, a-t-on appris, jeudi dernier, auprès de la direction générale de la Sûreté nationale (Dgsn). Les mis en cause ont été présentés aux différents parquets de la République suivant des procédures judiciaires, dont 1008 ont été placés en détention provisoire, selon la Dgsn. Ainsi, en exécution d'un plan arrêté par le haut commandement, 10.277 interventions ont été menées par les services de police au cours de cette période à travers les 48 sûretés de wilaya du pays, qui ont donné lieu à l'interpellation de 369 personnes pour détention d'arme prohibée, 449 pour détention et usage de stupéfiants et substances psychotropes et 370 pour séjour irrégulier et immigration illégale, a-t-on précisé de même source. Quelque 727 autres personnes ont été également interpellées pour diverses infractions telles que ivresse publique manifeste, troubles à l'ordre public, vols en flagrance ainsi que vente de boissons alcoolisées sans autorisation. Ce bilan confirme que l'insécurité empoisonne la vie des citadins. Car, si 10.227 interventions ont donné lieu à 2342 interpellations, qu'en sera-t-il de 100.000 interventions? Et si les policiers procèdent à de vastes opérations de contrôle, combien de personnes seront-elles interpellées pour détention d'arme prohibée? Le nombre serait certainement très inquiétant et plus important qu'on ne l'imagine.