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300 prénoms berbères refusés
MAIRIE DE TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 18 - 08 - 2011

Au niveau des 66 autres communes de Tizi Ouzou, les prénoms berbères sont enregistrés sans aucune difficulté.
Situation inédite? Alors que le fait Amazigh est largement accepté en Afrique du Nord, c'est Tizi Ouzou, berceau de la lutte pour l'Amazighité, qui se distingue par le refus d'inscription des prénoms berbères. En l'espace d'une année, plus de 300 prénoms berbères ont été refusés de la manière la plus arbitraire à des nouveau-nés. Ces derniers mois, la population locale, indignée par cette pratique injustifiable, élève de plus en plus la voix. L'administration, à sa tête le ministère de l'Intérieur, décline toute responsabilité de l'Etat dans cette injustice. La situation se corse. Nous avons saisi le président de l'Assemblée populaire de la wilaya de Tizi Ouzou, M. Mahfoudh Belabès. Ce dernier affirmait qu'en tant qu'élu du peuple, il a souvent été sollicité par des couples victimes de cette pratique. Son bureau est jonché d'écrits émanant de la population. Plus d'une centaine de prénoms berbères ont été enregistrés après l'intervention de l'ancien wali de Tizi Ouzou, Mazouz. A la mairie de Tizi Ouzou, les couples en question ont essuyé un refus catégorique. Sur un autre plan, M. Belabès évoquait des courriers adressés au Ministre de l'Intérieur en vue de trouver une solution à ce problème qui ne se pose qu'à la mairie de Tizi Ouzou. Bizarrement, au niveau des 66 autres communes de la wilaya les prénoms berbères sont enregistrés sans aucune difficulté. Aussi, pendant que des familles persistent pour donner des prénoms souhaités à leurs enfants, le service de l'état civil de la mairie de Tizi Ouzou campe sur ses positions. A l'APW, on ne semble guère céder à la fatalité. Par un courrier, le ministre de l'Intérieur a été saisi pour intervenir sur la question. Le P/APW nous a remis à cet effet la lettre de réponse du destinataire. Comme solution, le Ministre donne carte blanche aux services en question d'inscrire les enfants avec les prénoms désirés par leurs parents. Ses services ainsi que ceux du ministère de la Justice sont à pied d'oeuvre pour l'actualisation de la liste des prénoms. L'opération interviendra dans un proche avenir. Pas totalement satisfait de la réponse, le président de l'APW de Tizi Ouzou évoque un article contenu dans la loi de 1981 permettant au président de l'APC d'actualiser cette liste tous les trois ans. La mairie de Tizi Ouzou n'a jamais utilisé cette brèche ouverte dans la même loi. Pour notre interlocuteur, il y a volonté de blocage à la mairie de Tizi Ouzou. Nous avons par la suite pris la direction de la mairie de Tizi Ouzou, seule à refuser les prénoms berbères en Algérie. Au niveau du chef de service de l'état civil, les choses semblaient si simples. La loi de 1981 est claire: un fichier est établi, l'état civil agit dans la légalité. Notre interlocuteur affirmait que des prénoms berbères sont inscrits le plus normalement du monde car ils figurent sur le fichier national. Le chef de cabinet, pour sa part, nous a orientés vers le président de l'APC, seule personne à même de nous expliquer la situation. Reçus par M. Naguib Koli, le maire, le langage ne semble pas sensiblement différer de celui que nous avons entendu à l'état civil. A la question sur le refus des prénoms berbères à la mairie de Tizi Ouzou, contrairement aux autres communes de la même wilaya, notre interlocuteur a affirmé que ses services agissaient dans la légalité. Selon lui, les autres communes sont dans l'illégalité malgré l'existence de l'article permettant au maire de réviser le fichier tous les trois ans.
Toutefois, le maire n'est pas insensible au problème vécu par les familles. Fraîchement installé, M. Koli a décidé d'agir pour débloquer la situation. Une liste des prénoms a été dressée et soumise à la Direction de la réglementation et des affaires générales de la wilaya. Celle-ci sera soumise aux services du ministère de l'Intérieur en vue de la révision du fichier national des prénoms. Koli estime enfin qu'il est effectivement le premier maire qui agit pour trouver une solution à ce problème. Les arguments des uns et des autres ne font pas apparaître le point de blocage. Ce ne sont ni la loi de 1981 qui, interdit, ni les agents de l'état civil ni les responsables de la mairie de Tizi Ouzou qui ont les prérogatives de refuser. C'est une main invisible qui semble agir pour entretenir cette situation au niveau de la commune, qui n'est autre que la capitale de la région qui a, de tout temps, été à la pointe du combat pour la culture amazighe.


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