Il a invité le pouvoir algérien à revoir sa position vis-à-vis du Conseil national de transition. Le fondateur du nouveau parti, le Front pour la justice et le développement (FJD), Abdallah Djaballah, a salué, hier, l'accueil réservé par l'Algérie à la famille du guide libyen Mouamar El Gueddafi. Dans une conférence de presse organisée au siège de sa formation, M. Djaballah dit saluer également tout effort humanitaire algérien envers le peuple libyen. La famille d'El Gueddafi composée de l'épouse Safia, sa fille Aïcha, ses fils Hannibal et Mohamed, accompagnés de leurs enfants sont entrés en Algérie le 29 août dernier. Critiqués pour cet accueil, les responsables algériens, à commencer par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, et le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, ont expliqué que l'acte d'Alger procède d'un geste humanitaire. Abdallah Djaballah a indiqué, en outre, qu'il était content pour la participation de l'Algérie, par la voiex de son chef de la diplomatie, à la conférence internationale de soutien à la Libye, tenue à Paris le 2 septembre. Toutefois, le conférencier a invité les autorités algériennes à revoir leur position vis-à-vis du conseil national de transition (CNT) libyen car, a expliqué M. Djaballah, «ce Conseil est la force politique reconnue au niveau international». Une invitation du fondateur du FJD à la reconnaissance du CNT. «L'Algérie doit être présente dans le dossier libyen», a-t-il estimé, précisant que son parti soutient les révolutions dans la région tout en étant optimiste quant à leur issue. Sur un autre plan, le conférencier a fait savoir que le dossier de sa nouvelle formation a été déposé dimanche dernier au niveau du ministère de l'Intérieur. Djaballah s'est montré confiant quant à l'agrément de son parti indiquant qu'il peut satisfaire à toutes les conditions. Dans ce contexte, le conférencier, qui n'a pas voulu commenter les informations rapportées dans la presse, a souhaité que la nouvelle loi sur les partis politiques ne sera pas un Code pénalbis. A propos de sa nouvelle formation, le conférencier a répété que son projet vise l'instauration d'un Etat, comme défini dans l'appel du 1er Novembre, démocratique et social basé sur les principes de l'Islam, tout en garantissant sa souveraineté. Pour lui, il est temps de semer la tolérance dans les esprits des Algériens et en finir avec les sentiments de haine et de rancoeur. Le fondateur du FJD a déclaré que l'Algérie a besoin d'un projet de réformes profondes et globales. Il estime que la responsabilité de ces réformes est celle de la nation toute entière, avec ses institutions officielles, ses organisations populaires, gouvernement et opposition. Le conférencier a précisé que ces réformes globales et profondes doivent émaner d'hommes compétents.