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Un roman à clé
L'ETRANGERE DE TIPASA DE BRAHIM HADJ SMAIL
Publié dans L'Expression le 11 - 08 - 2003

L'amour, s'il incite à l'exil, n'ouvre pas toujours les portes du bonheur.
On dit souvent que histoires d'amour sont éphémères, même si les deux êtres s'aiment profondément. De fait, lorsque les relations deviennent sérieuses, l'une des deux personnes recule et hésite à faire le saut, du fait des contraintes induites par cet amour, notamment lorsque les amoureux émargent de culture différente et que l'un ou l'autre des partenaires n'est pas prêt à franchir le rubicon.
C'est un peu le thème du roman de Brahim Hadj Smaïl, qui relate les amours mouvementés, suivis d'une rupture entre Yacine et Florence. En fait, L'étrangère de Tipasa se présente comme un roman à clé, où l'auteur trouve le prétexte de cette idylle entre Florence et Yacine pour poser en filigrane le problème récurrent de la fuite de la matière grise ou cerveaux, d'Algériens à l'étranger et les difficultés inhérentes à l'exil. Tout commença lorsque Florence lit une citation dans la première page du livre d'Albert Camus: «Loin de la mer et du soleil, tout me paraît futile» décrivant la beauté des ruines romaines de Tipaza. Florence, une antiquaire française, bourgeoise, passionnée par son travail, de nature indépendante, menant une vie trépidante viendra pour la première fois en Algérie pour explorer et découvrir le secret de ces merveilleux paysages. C'est là que le destin réunira deux personnes de cultures différentes.
Quoique des passerelles existent entre eux, les deux tourtereaux partagent des points communs mais leurs objectifs semblent assez contradictoires. Pour sa part, Yacine journaliste par métier, archéologue par tempérament, assidu dans son travail, vit à Tipaza où il fera la connaissance de Florence.
L'intrusion de cette Française dans sa vie marquera profondément le jeune homme qui finira par succomber à son charme.
L'irruption de Florence dans son quotidien ouvre à Yacine de nouveaux horizons, d'autant plus que le jeune homme est lassé par les turpides d'une vie sans lendemain, sans illusion sur un pouvoir corrompu, révolté par un terrorisme à son paroxysme, au moment où la misère et l'injustice sont le lot quotidien.
Aussi décida-t-il d'aller rejoindre sa bien-aimée en France laissant tout derrière lui, sa mère, son boulot, ses amis, le soleil, la mer...et son pays natal.
Une fois arrivé en France, Yacine espérait trouver refuge et assurance chez sa Florence. Toutefois, rapidement, Yacine se retrouve dans la peau d'un sans-papier avec toutes les vicissitudes et misères que cela implique.
Dès lors, vivre sans papiers, à plus forte raison quand on est Algérien, ne lui facilitera pas la tâche. Considéré comme «un métèque», aucun poste de travail ne lui sera accordé. Yacine se sent rejeté et par la société et indirectement par sa bien-aimée Florence, qui très attachée à son indépendance, refuse de se marier avec lui l'empêchant de s'intégrer à la société d'accueil. Yacine, fera ainsi l'expérience de l'exclusivisme de sa partenaire et les aléas d'une société «libérée».
D'un exil à l'autre, Yacine finira par atterrir à Londres où la xénophobie est moins marquée envers les étrangers. Roman à clé, L'étrangère de Tipasa met en scène les difficultés de l'intellectuel algérien à s'établir chez lui et le déclassement dont il est souvent victime à l'étranger.
Brahim Hadj Smaïl est docteur en sociologie, professeur de français au collège Dulcie September à Arcueil, directeur de Radio France Maghreb dont il est l'un des fondateurs.


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