Le roi de Bahreïn a décidé de créer une commission chargée d'étudier les moyens d'appliquer un rapport critique sur la situation des droits de l'Homme, indique dimanche l'agence officielle Bna. Cet organisme aura à «étudier le rapport de la commission d'enquête indépendante (sur la répression de la contestation à Bahreïn) et faire des recommandations sur les moyens de les appliquer en procédant éventuellement à des amendements des lois et des régulations», selon l'agence. Il doit achever ses travaux avant fin février. La Commission d'enquête indépendante a rendu son rapport le 23 novembre, dénoncant notamment un «usage excessif et injustifié de la force» de la part des autorités lors de la répression des manifestations chiites de début 2011. Les autorités ont annoncé leur acceptation de ces conclusions et les Etats-Unis, proche allié de Bahreïn, ont appelé à punir les auteurs de violations des droits de l'Homme. Selon la Commission indépendante, 35 personnes --30 civils et 5 membres des forces de sécurité-- ont trouvé la mort lors des troubles, alors que les autorités avancent le chiffre de 24 morts dont 4 policiers. Parmi les civils morts, cinq sont décédés sous la torture, selon cette commission. La contestation a été le fait de chiites, majoritaires parmi la population locale, qui voulaient une véritable monarchie constitutionnelle dans ce pays gouverné depuis des siècles par la dynastie sunnite des Al-Khalifa.