Les corps communs de la Fonction publique devraient bénéficier d'une hausse de 15% de leurs régimes indemnitaires. La rencontre prévue hier entre le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia et le secrétaire général de l'Ugta, n'a finalement pas eu lieu. Des sources proches de la Centrale, jointes hier par téléphone, ont mis en avant «l'inutilité de ce rendez-vous alors que l'ensemble des dossiers a été finalisé et que les deux parties ont encore beaucoup à faire en prévision de la rentrée sociale qui s'annonce difficile et porteuse de nombreuses incertitudes». Il semble, de la sorte, que toutes les embûches aient été levées afin que ce rendez-vous capital pour assurer une rentrée sociale sans vagues, soit une totale réussite. Même les sanctions qui pèsent sur certains titres de la presse privée ont été levées ce dimanche. L'Ugta, qui avait dénoncé avec vigueur ces censures déguisées, avait sous-entendu qu'aucun dialogue direct ne pourrait se faire avant la levée de ces mesures arbitraires. Le secrétariat national de l'Ugta, apprend-on dans le même temps, est entré en une sorte de session ouverte, afin de mettre la touche finale avant de rencontrer ses vis-à-vis gouvernementaux, jeudi et vendredi prochains. Il est à rappeler que la bipartite aura à examiner quatre dossiers importants que sont, la réforme, la sécurité sociale, la facilitation de l'accès au logement pour les salariés, l'élargissement du bénéfice de réajustement indemnitaire décidé en 2001 au profit des travailleurs qui relèvent des branches communes et le statut de la Fonction publique. Sur ces quatre dossiers, des conclusions sont formulées par les groupes de travail mis en place il y a plusieurs mois et qui devaient achever leurs conclusions en mai dernier. «Il n'est pas exclu que d'autres points dictés par l'actualité immédiate que vit notre pays, tels le relèvement du Snmg qui se décidera lors d'une tripartite prévue avant la fin de l'année en cours et les grèves viennent s'ajouter aux travaux de jeudi et vendredi prochains».