Les syndicats se tirent dans des pattes dans l'espoir de conquérir le privilège de gérer les oeuvres sociales. Le syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) a appelé hier le corps des enseignants et travailleurs du secteur de l'éducation nationale, à la prise de conscience sur les conséquences néfastes qui pourront avoir lieu après les élections de la commission nationale et de wilayas, qui aura lieu aujourd'hui à travers le pays. «Ne croyez pas à tout ce que l'on dit au sujet de la gestion des oeuvres sociales. Il y a des syndicats qui trompent l'opinion publique et travailleurs de l'éducation en particulier, en faisant des promesses utopiques», a rappelé hier, Abdelkrim Boudjenah, secrétaire général au siège du Snte à Alger. Objet de divergences et autres déclarations interposées par voie des médias, la gestion des oeuvres sociales de l'éducation est au coeur des préoccupations des syndicats autonomes, de l'Ugta et de la tutelle. Chacun tire les ficelles de son côté et aux dépens de l'intérêt général des travailleurs, selon M. Boudjenah. Le Snte, par la voix de son secrétaire général, se porte garant des biens des oeuvres sociales. Bien que le principe de la transparence ait été évoqué de part et d'autre par les différents syndicats, comme le Cnapest, le Snapest, l'Unpef, des craintes ont été enregistrées dans toutes les communications des représentants des travailleurs de l'Education nationale. Les premiers gestionnaires des oeuvres sociales ont montré leurs limites 17 ans après et ne veulent pas lâcher prise. La deuxième tendance des syndicats autonomes qui veulent un changement de méthodes de gestion, est confrontée à des divergences au sein même de leurs représentations, d'où les démissions des candidats aux élections qui ont étés signalées dans ces organisations syndicales. Le conférencier soupçonne les autres syndicats autonomes d'être à la solde de leur tutelle. Il parle de pseudos syndicats gérant les conflits sociaux en fonction des offres de postes et autres intérêts personnels aux dépens des travailleurs. Les mouvements de grèves enregistrés dans le passé sont entachés de manipulation politique, dont bon nombre de représentants de syndicats appartiennent à des partis politiques. A ce sujet, il est très difficile de distinguer le vrai du faux syndicat qui joue le jeu avec le ministère de l'Education, a-t-on souligné. Un procès-verbal de réunion signé le 13 octobre 2011 entre le syndicat Unpef et le ministère de l'Education, a été remis à la presse, et ce afin de démontrer les jeux de coulisses qui iraient à l'encontre des préoccupations de la base de l'éducation nationale. Le vote aura lieu aujourd'hui de 9h à 14h dans tous les établissements scolaires à l'échelle nationale. Le résultat du dépouillement sera transmis au fur et à mesure par voie informatique à Alger. La neutralité de l'administration a été citée comme base primordiale dans la transparence et la crédibilité de ces élections qui engagent l'avenir de la gestion controversée des oeuvres sociales du secteur de l'éducation.