«Les magistrats s'acquitteront de leur mission, lors des prochaines législatives» «Les magistrats s'acquitteront de leur mission, lors des prochaines législatives, en fonction des prérogatives qui leur seront attribuées», a affirmé le président du syndicat, Djamel Laïdouni. Le Syndicat national des magistrats (SNM) se met de la partie. Son président, Djamel Laïdouni, rassure sur la transparence des élections. «Les magistrats s'acquitteront de leur mission, lors des prochaines législatives, en fonction des prérogatives qui leur seront attribuées», a-t-il promis lors de son passage, mardi dernier, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale. Le président du SNM a, cependant, précisé que «les mécanismes de supervision n'ont pas encore été dévoilés». Or, toute la problématique est là. Les partis politiques estiment que la loi n'est pas aussi claire sur ce sujet. Ils reprochent au gouvernement de n'avoir pas donné des garanties à travers la définition des prérogatives des magistrats lors des prochaines élections. Emettant des doutes sur l'indépendance des magistrats, les partis de l'opposition crient déjà à la fraude. La nouvelle loi stipule, rappelle M. Laïdouni, «la désignation de magistrats à la tête des commissions communales». Interrogé sur le rôle du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) lors des prochaines échéances, l'invité de la Radio nationale a tenu à expliquer que le CSM n'a rien à voir avec cette tâche. «Le CSM est une instance constitutionnelle chargée de superviser les magistrats (...). Il n'a rien à voir avec les prochaines législatives ni avec la politique», a-t-il affirmé. Le président du SNM vient appuyer les propos du ministre de la Justice, garde des Sceaux. Tayeb Belaïz a rassuré sur le déroulement des prochaines législatives. «Les magistrats sont déjà prêts pour prendre part au contrôle de ces élections, et ce dans le strict respect de la loi», avait-il précisé, à partir de Béchar où il était en visite de travail. Voulant écarter d'avance le doute, le ministre explique que «les conditions de travail offertes actuellement aux magistrats des différentes cours de justice à travers le pays permettront à la justice d'être à la hauteur de ces élections durant toutes les phases de préparation et le déroulement». Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, multiplie ses déclarations ces derniers temps sur la transparence des élections. «Nous ferons tout pour assurer des élections transparentes», promet-il à chaque sortie médiatique. Un point qui tient à coeur au président de la République. Dans son discours d'ouverture de l'année judiciaire, le chef de l'Etat a mis l'accent sur la transparence des élections. Selon lui, le système judiciaire devra assumer un rôle prépondérant pour faire aboutir le processus global de réformes. Le chef de l'Etat a affirmé que «tout un chacun sera soumis au contrôle de la justice et devra, par conséquent, se plier à ses décisions dans tout ce qui a trait aux échéances nationales ou à l'exercice d'un des droits politiques ou autres». Tout en reconnaissant que l'administration n'était pas exempte de ce contrôle, le chef de l'Etat a soutenu que «tous les droits, libertés, autorités et prérogatives seront exercés dans le strict respect de la loi et sous le contrôle de la justice». Or, ces garanties sont loin de convaincre les partis de l'opposition. Alors que la campagne électorale n'a pas encore commencé, les partis cultivent le doute sur la transparence des prochaines joutes électorales.