Les cours du pétrole ont fini en nette hausse jeudi à New York à la faveur des tensions toujours plus vives entre l'Iran et les pays occidentaux ainsi que de bonnes statistiques aux Etats-Unis. Le baril de «light sweet crude » (WTI) pour livraison en avril a gagné 1,77 dollar par rapport à mercredi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) à 108,84 dollars. «Les cours cesseront de grimper quand il n'y aura plus de problèmes avec l'Iran », a avancé Phil Flynn, de PFG Best Research, évoquant «les risques géopolitiques » autour du programme nucléaire iranien. Pour que cette tendance à la hausse s'arrête, «on a besoin d'une résolution de la question du nucléaire iranien », a abondé Andy Lipow, de Lipow Oil Associate, estimant entre 13 et 16 dollars le renchérissement du baril causé par le différend entre les Occidentaux et Téhéran. Dernier développement dans ce dossier, le chef d'état-major de l'armée de l'Air américaine, le général Norton Schwartz, a assuré mercredi que les Etats-Unis disposaient de bombes puissantes prêtes à être employées dans le cas d'une action militaire contre les installations nucléaires iraniennes. Sur le front américain, «même si les statistiques de la journée sont ressorties un peu en-deçà des attentes, la progression continue », a noté M. Flynn. Les revenus des ménages américains ont ainsi progressé de 0,3% en janvier, soit un peu plus rapidement que les dépenses de consommation des Américains ce mois-là (0,2%). L'or noir était également soutenu par «la progression de l'activité industrielle en Chine, alors que dans l'eurozone elle a connu un repli léger mais conforme aux attentes », a noté Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric). L'indice PMI des directeurs d'achat publié par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP), une organisation proche du gouvernement, a atteint 51 le mois dernier contre 50,5 en janvier, ce qui signifie que l'activité manufacturière dans le pays accélère son expansion.