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Ighil, comme à l'entraînement
Publié dans L'Expression le 28 - 06 - 2012

Méziane Ighil est condamné par défaut. Il fait opposition et se défend, tel un lion.
Méziane Ighil, cet universitaire sportif, éducateur, stratège, formateur de jeunes talents de Hussein Dey est à la barre face à l'agréable Sarah Ziane, la présidente de la section correctionnelle du tribunal de Rouiba (cour de Bourmerdès).
Il est inculpé de diffamation, fait prévu et puni par l'article 300 du Code pénal. La victime, absente à la barre, reproche au cadre du mouvement sportif national d'avoir déclaré que l'homme d'affaires qu'il était allait sponsoriser le...Nasr de Hussein Dey (NAHD).
Mahieddine Tahkout, en victime acharnée, a trouvé que cette info qu'aurait lancée Ighil l'avait ébranlé et précise Maître Kadri, éclaboussé. Et mardi, Méziane Ighil, flanqué de Maître Mohamed Bachy, était certes serein, mais très contrarié à cause de ces malvenues poursuites. «C'est une perte de temps sèche car en ce moment, l'USMA est en plein mouvement de préparation de la saison 2012-2013. Cela fait un mois - quatre mardis - que le dérangement perdure. J'espère de tout coeur qu'aujourd'hui, sera la fin des ennuis, oui, c'est vraiment désagréable comme situation même si la justice doit se prononcer car j'attends d'être lavé de cette inculpation», nous a confié Ighil, trente-cinq minutes avant que l'audience ne démarre.
Et ici, l'inculpé ne pouvait donc pas mieux dire car il a cette chance d'acier d'avoir comme magistrate du siège, cette sacrée Sarah Ziane qui a une double qualité. Outre qu'elle soit juge, elle détient aussi un magister en... journalisme. C'est dire si elle s'y connaît en matière de diffamation!!! Nul doute qu'en parcourant le dossier, Ziane a dû se faire une nette idée sur l'inculpation. Il ne restait plus pour elle que d'entendre les parties en présence, sauf qu'il n'y a que l'inculpé et Amina Lazar, la représentante du ministère public qui est là pour défendre l'offense supposée qui a ébranlé Tahkout dont l'avocat était absent lors du troisième renvoi décidé par le tribunal. Et si la présidente a dû déjà se faire une idée autour des faits reprochés, c'est qu'elle a dû lire avec un oeil de magistrate et un oeil de journaliste. Cela doit être enchanteur pour cette mère de famille qui a su résister aux secousses en exerçant dans la difficile cour de Blida où plusieurs talents avaient perdu pied par la faute de «chefs» prétentieux, envieux, masochistes, à la limite misogynes. Il n'y avait qu'à examiner la mine de Méziane Ighil avant de passer à la barre et au cours des débats. Une mine où la colère régnait. Visiblement, dès la première question de Ziane, Méziane a senti le vent de la liberté souffler sans soulever des poussières.
«D'abord, lorsque je m'adresse à la presse, je cause foot, technique, tactique, prévisions. Je ne m'occupe jamais d'administration, de politique du club ou encore des projets à venir» avait clamé du haut de ses cent quatre-vingt-quatre centimètres Ighil qui était étranglé, beaucoup plus, par la colère d'être traîné à la barre que d'être interrogé. Il ira jusqu'à reprendre l'expression utilisée par le journaliste, à savoir, «selon des sources sûres, Tahkout allait remplacer Khalifa et sponsoriser le NAHD». Ce qui a dû ébranler la victime. Amina Lazar, la procureure met son grain de sel en posant quatre questions qui n'ont nullement dérangé Ighil plutôt à l'aise après les premières questions du tribunal qui a cherché l'apaisement beaucoup plus que le feu sur lequel on souffle.
Ziane a même éloigné une question de la représentante du ministère public à propos d'un éventuel démenti. Et comme à la parade, Méziane de rétorquer: «Je ne peux pas faire de démenti sur un sujet que je n'ai jamais abordé. Allons donc!» Bien vu! Bien visé! Ighil a sauté sur l'occasion pour se disculper, Maître Mohamed Kadri, l'avocat de Tahkouti n'ira pas plus loin que la plainte. Il réclamera le dinar symbolique alors que la procureure a demandé trois mois d'emprisonnement ferme pour diffamation en suggérant la condamnation de Ighil. Maître Bachy va mettre du poids sur l'article concernant les propos ou pseudo-propos de Méziane. «Il n'y a aucune paire de guillemets qui laisseraient penser que mon client s'était adressé à un journaliste. Quelle est la mauvaise intention d'Ighil? Je vous le dis madame la présidente: aucune. C'est un technicien du foot connu pour être sobre dans la vie et peu bavard avec les journalistes. Et je vais vous dire mieux: cet article n'a nullement touché à l'honneur de Tahkout.» Ici Maître Bachy aura répliqué aux assauts menés contre son client par Maître Kadri, qui a tout de même évité d'égratigner l'inculpé mais en insistant auprès du tribunal pour que le verdict lave son client qui n'avait pas à subir une mauvaise pub par le journal. «Le journaliste ne pouvait pas inventer une info surtout le titre lui-même. Et dans ce cas, pourquoi l'inculpé est-il resté silencieux après la plainte de mon client?» s'est écrié Maître Mohamed Kadri pressé d'en finir avec ce dossier. Après le dernier mot accordé à Méziane Ighil, Ziane Salah la juge annonce impérialement la date du verdict mis en examen pour être encore plus juste, histoire de rassurer tout ce beau monde...


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