Non loin du centre-ville, tout près du marché de gros de fruits et légumes, et oubliées de tous, plus de quinze familles vivent dans des conditions déplorables où l'ampleur de la déperdition urbaine est impensable. Ces familles attendent de bénéficier d'un logement, supportant ainsi le froid de l'hiver et la canicule de l'été. En quatre ans, aucun responsable n'a daigné venir s'enquérir de leur affreuse situation, apprend-on auprès des occupants des lieux qui, voyant le mépris total affiché par les responsables à leur égard, ont érigé des maisons de fortune faites de carcasses de tout genres disposées de manière anarchique, dont les toitures sont couvertes de nylon. L'absence d'un réseau d'assainissement fait que les eaux stagnent, dégageant ainsi des odeurs nauséabondes mettant en danger la vie de ces humbles habitants et leurs enfants. Ces familles oubliées de tous espèrent un jour bénéficier d'un logement et fuir ces lieux maudits et malsains. Les responsables locaux, eux, affirment que ces familles, qui sont venues de partout pour s'installer de leur propre gré dans cet endroit proche du marché de gros pour y travailler et bénéficier d'un logement, n'ont pas été prises en compte lors des opérations de distribution de logements sociaux. Les familles de ce bidonville accusent les responsables locaux d'irresponsables et attendent toujours d'être recensées et entendues.