Le suspense a trop duré. La peine des frères avec aussi la souffrance de leur père Yaâqob qui n'a jamais perdu espoir de revoir son fils en dépit de son âge avancé et malgré les longues années d'attente qui dépassèrent le quart de siècle, a également été patiemment supportée. Au bout de cette souffrance, il y a heureusement la bonne surprise. Le songe sur la succession de la prophétie se précise maintenant avec l'apparition triomphante de l'enfant chéri perdu en bas âge dans les conditions que l'on sait. La scène d'aujourd'hui montre bien la vision du père qui avait ordonné à ses fils de retourner en Egypte s'enquérir sur Youcef et Benjamin car il avait compris cinq sur cinq le message codé envoyé par ses deux fils. Elle montre aussi l'exactitude du songe du jeune Youcef, comme signe évident de sa prophétie. Ce passage est rapporté en une scène regroupant d'un côté Youcef et Benjamin et de l'autre les dix frères dans un face-à-face historique: «Etant retournés en Egypte, les frères de Youcef dirent, lorsqu'ils furent en présence de celui-ci:«Grand intendant, nous avons, nous et notre famille, été touchés par le malheur. Nous apportons une marchandise insignifiante. Fais-nous bonne mesure de grains et sois charitable envers nous, car Dieu récompense ceux qui pratiquent la charité. (88) «Vous souvenez-vous de ce que vous avez fait de Youcef et de son frère, dans votre ignorance?» leur demanda-t-il. (89) «Est-ce que tu es...Certes, tu es Youcef!» «Je suis Youcef», déclara-t-il. «Et voici mon frère Benjamin. Dieu nous a comblés de sa bonté. En vérité, quiconque craint Dieu et patiente...Dieu ne fait point perdre aux hommes de bien, le mérite de leurs oeuvres.»(90) «Par Dieu», dirent-il, «Dieu t'a préféré à nous; nous avons été fautifs.» (91) «Aujourd'hui, vous n'essuierez aucune réprimande de ma part. Dieu vous pardonnera, car il est le plus miséricordieux des miséricordieux.» (92) «Emportez ma tunique que voici et couvrez-en le visage de mon père: il recouvrera la vue. Amenez-moi ensuite votre famille toute entière.»(93) Il y a lieu de relever la manière avec laquelle Youcef a enfin décliné son identité réelle à ses frères de père, après avoir constaté leur honnêteté et leur bonne foi cette fois-ci. Vite, ils reconnurent leur tort. En bon frère, en prophète de Dieu et également en bon prince, Sidna Youcef se précipita d'y répondre avant même qu'ils lui demandèrent pardon, en priant Dieu pour eux, loin de tout esprit de revanche ou de haine. Demain Yaâcob recouvre la vue (Entv: 15h15 / AT: 17h15) Vos réactions sur : [email protected]