Ce parti est « accusé » par beaucoup de s'enfermer dans un silence médiatique pesant. Cependant, selon des sources, jamais auparavant, il n'a connu une activité aussi intense. Aux approches d'importantes échéances électorales, le FFS, qui a adopté comme stratégie un silence médiatique incompréhensible pour beaucoup, connaît une intense activité organique avec la poursuite de la restructuration de ses organes au niveau des wilayas et principalement dans l'un de ses bastions: la Kabylie. Le FFS prépare activement son prochain conseil national. Cette session de l'organe délibérant, qui pourrait se tenir vers novembre, évoquera, entre autres, les prochaines élections. Le FFS, qui n'a pas encore pris de position officielle à l'instar de toute la classe politique, pourrait, selon nos sources, en «surprendre plus d'un». Ainsi, et toujours selon les mêmes sources, il se pourrait que la politique de «la chaise vide ne soit pas choisie», car, nous affirment beaucoup de ses proches, «il est clair que le parti ne laissera pas l'occasion aux uns et aux autres de glaner le terrain». On parle beaucoup, aussi, dans les rangs des proches de ce parti de «cadavres politiques qui tentent de redorer un blason bien terni». Cependant, et officiellement, «pour l'heure, rien n'est arrêté!» On évoque les nécessaires changements attendu, et ce, afin de mieux se positionner. Ces «changements» intéressent, entre autres, le mode électoral qui serait choisi, le code électoral ainsi que la nouvelle Constitution annoncée. Des questions «brûlent» actuellement toutes les lèvres, à savoir la position du parti concernant le mouvement citoyen. Ahmed Djeddaï, le secrétaire aux relations internationales, a apporté des éclaircissements à ce propos. Pour lui, «il y a lieu de faire la différence entre le mouvement citoyen, dont nous faisons partie, et la structure sur laquelle on a greffé le terme des ârchs». Outre le fait que Djeddaï trouve le terme éculé, renvoyant à des visions tribales, il est reproché à «ses utilisateurs» et surtout à ses «innovateurs» la volonté de «ghettoïser» un mouvement national... Quant aux éventuelles solutions, le Dr Djeddaï les voit dans un «dialogue réel, accepté par tous». Comme il évoque «la nécessité de prendre des mesures politiques fortes et de s'éloigner, de ce faisant, de la politique de ravalement de façades ». Le Dr Djeddaï parle de la « levée de l'état d'urgence», comme étant l'une de ces mesures. Car pour lui, «l'état d'urgence ne sert qu'à interdire les libertés et à restreindre la vie démocratique». Cette analyse est d'ailleurs partagée par le conseil national de ce parti lors de sa session du 5 octobre. En effet, il est écrit dans la déclaration de cet organe délibérant: «... Cet état d'exception non proclamé a abouti à l'extinction de toute vie politique, à la confiscation des moyens d'information et à la suppression progressive des libertés...». Et le conseil national du FFS «de lancer un appel aux forces politiques et sociales autonomes pour réfléchir et agir ensemble pour mettre fin à cette situation de non-droit et imposer l'alternative démocratique...» Par ailleurs, des sources proches de ce parti font état d'une importante rencontre, ces jours-ci, à Paris entre le président du parti, M.Hocine Aït-Ahmed et des membres de la direction nationale du FFS. Au menu, figurent certainement le bilan de l'action de la direction et les orientations de la prochaine étape. On a «tellement glossé» sur le «mécontentement» de M.Aït Ahmed, à propos du bilan de la direction que «d'aucuns le pensent en deçà des attentes» ce qui est évidemment pris pour «de la désinformation» par la direction du FFS.