Cette décision se veut une riposte immédiate à la décision de suspension ou de radiation qui frappe toujours certains enseignants, dont M.Mériane du Cnapest et M.Osmane du CLA. Le CLA affirme, dans la déclaration d'avant-hier, que «17 PES ont été suspendus et risquent d'être incessamment conduits devant les tribunaux». Le SG du CLA, le porte-parole ainsi que plusieurs délégués ont été empêchés de rejoindre leurs classes. M.Mériane, de son côté, avance le chiffre de seize enseignants suspendus ou radiés. Ces Pest ont été destinataires de notification de suspension le 9 décembre 2003. Or, une circulaire signée par le secrétaire général du ministère de l'Education en date du 7 décembre 2003, instruit tous les chefs des établissements scolaires dans toutes les wilayas de lever les sanctions administratives contre les grévistes et annuler les ponctions sur le salaire de décembre. Les mesures d'apaisement annoncées à la radio et à la télévision par le ministre sont malheureusement démenties par la réalité du terrain. Pourquoi ce double langage? A qui profite-t-il? Sur l'action du 16 décembre, M.Mériane dira: «Je suis optimiste quant à la réussite de cette grève. Le Cnes a déjà donné son accord pour participer à cette journée de protestation. On lance un appel à d'autres paliers (primaire et moyen) ainsi qu'au secteur de la formation professionnelle pour soutenir cette action.» Sur la même lancée, M.Mériane «dénonce le silence de Ksentini, censé défendre les droits de l'homme». Il a tenu, en outre, à rendre hommage à un député de l'APN qui a critiqué vivement l'irresponsabilité de Benbouzid et lui a demandé de démissionner. Pourquoi a-t-on choisi la date du 13 décembre ? M.Mériane répond: «C'est juste avant les vacances et cela va nous permettre de faire passer notre message à d'autres paliers et secteurs.» Le CLA, de son côté, propose trois hypothèses pour se redéployer sur le terrain: maintenir les cours et bloquer toute évaluation pédagogique en faisant pression sur les pouvoirs publics pour lever les sanctions, paiement intégral de leur salaire et l'ouverture, d'ici au 22 décembre, de négociations avec les représentants des enseignants. Ensuite, la deuxième hypothèse consiste en la prorogation de la grève à partir du 22 décembre, suivie d'un ultimatum et d'un préavis de grève.