La réunion des chefs d'état-major ouest-africains qui doivent se mettre d'accord sur des propositions d'experts internationaux en vue de la reconquête armée du nord du Mali, occupé par des islamistes, s'est ouverte mardi à Bamako, a-t-on constaté. «Il s'agit de s'entendre rapidement sur un concept d'opération pour aider rapidement le Mali à récupérer le Nord », a déclaré à l'ouverture de la réunion le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major de l'armée malienne. « Je peux vous affirmer que nous sommes prêts à jouer notre rôle », a-t-il dit. Le général guinéen Sékouba Konaté, chef de la Force africaine en attente (FAA), chargé par l'Union africaine (UA) de superviser la préparation de la force de la Cédéao au Mali, assiste à la réunion. « Je voudrais saluer déjà le travail qui a abouti à l'élaboration du concept (d'opération). Les crises auxquelles le Mali est confronté sont préjudiciables à la paix dans la sous-région », a-t-il déclaré, ajoutant: « Le Mali peut compter sur ses amis, ses partenaires des Forces en attente de l'UA, pour le respect de son intégrité territoriale ». Les chefs d'état-major ouest-africains doivent se prononcer sur le « concept stratégique » de la reconquête du nord du Mali, mis au point pendant une semaine à Bamako par des experts internationaux, africains et occidentaux, présents à la réunion de mardi. Une fois approuvé par eux, ce concept, qui doit en particulier préciser la composition de la force, le niveau de participation des pays de la Cédéao (Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest) qui en constitueront le noyau, le financement et les moyens militaires dont elle devra disposer, devra ensuite l'être par les dirigeants politiques africains. Il sera alors transmis, théoriquement avant le 26 novembre, au conseil de sécurité de l'ONU qui, le 12 octobre, avait voté une résolution donnant à la Cédéao 45 jours pour préciser ses plans de reconquête du nord du Mali.