Les différentes unions estudiantines estiment que le mouvement engagé va se radicaliser Les étudiants menacent de bloquer les accès aux diverses administrations des cités universitaires à Annaba. Au deuxième jour du débrayage engagé par les étudiants de l'Université Badji-Mokhtar de Annaba il est enregistré un taux de suivi de 100%. L'Union générale des étudiants libres (Ugel) dénonce la dégradation des conditions d'internat de l'ensemble des cités universitaires des différentes universités de la wilaya de Annaba. L'Union fait état de l'absence totale de prise en charge des préoccupations des étudiants: absence d'éclairage, inexistence de sanitaires, d'eau potable. Des désagréments sont provoqués par les travaux de réfection engagés depuis plusieurs mois déjà au sein de quelques cités universitaires, comme c'est le cas de la cité de Chaïba et Pont Blanc. La situation s'est de plus en plus dégradée notamment après la grève illimitée engagée il y a quelques semaines par les employés des oeuvres universitaires, sur la base d'une plate forme de revendications socioprofessionnelles. Une situation qui a mis à mal les conditions de vie des étudiants résidents en particulier. Absence de restauration notamment, obligeant les résidents à s'orienter vers les fast-foods et les repas froids. Les employés des oeuvres universitaires sont toujours en grève. l'Ugel a saisi les autorités locales et les instances en charge du secteur et appelle à la mobilisation générale des étudiants. Elle interpelle les acteurs concernés par le secteur de l'enseignement supérieur aux fins d'une éventuelle intervention à la faveur du dénouement de la situation. Les différentes unions estudiantines, dont l'Ugel, estiment que le mouvement engagé va se radicaliser par les actions de contestation, des rassemblements, bloquant les axes aux divers administrations des cités universitaires à Annaba, tout en envisageant une marche au sein de l'université centrale de Sidi Amar. Par ailleurs, il est à rappeler que les employés des cités universitaires de l'Université de Annaba, ont engagé un mouvement de contestation, les opposant à la tutelle qui, rappelons-le n'a manifesté aucun égard, qualifiant l'action d'illégale. Au bout d'un mois d'arrêt de travail, le bras de fer est toujours de mise entre les employés des oeuvres universitaires et la tutelle. Cette dernière, lors de la visite la semaine écoulée de son représentant, le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Harraoubia en l'occurrence, avait estimé que le mouvement n'avait aucune influence sur le déroulement tant de la reprise universitaire, que sur le fonctionnement de l'administration et les autres services des résidences universitaires. Minimisant probablement l'ampleur de l'action, le département de Harraoubia, a mis l'université en ébullition. Ainsi, campant sur leurs positions et en l'absence de dialogue, entre les uns et les autres, la crise a gagné la masse estudiantine. Les employés en grève revendiquent une commission d'enquête pour mettre à nu les dépassements et les abus d'une administration. Plus de 65 employés grévistes ont été relevés de leurs postes. La plupart ont une ancienneté de plus de 30 ans, dont des syndicalistes.