«Le peuple irakien doit rester maître de son destin» L'Algérie plaide pour que l'Irak recouvre sa pleine souveraineté sur son territoire et sur ses richesses. C'est ce qu'a affirmé, hier en marge de l'ouverture des travaux de la 23e session du Conseil national économique et social qui se tient au Palais des nations au Club des Pins (Alger), M. Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères. «Ce qui est important pour l'Algérie, c'est que l'Irak recouvre sa pleine souveraineté sur son territoire et sur ses richesses, et que le peuple irakien reste uni et maître de son destin pour choisir ses dirigeants et rédiger sa constitution.» Telle est la position officielle de l'Algérie vis-à-vis de la situation qui prévaut au Moyen-Orient à la suite de l'arrestation de Saddam Hussein, exprimée par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, sans pour autant s'exprimer sur le sort du président irakien déchu. En outre, a-t-il ajouté: «Le plus tôt possible serait le mieux, et c'est comme ça qu'on ira vers l'instauration d'une démocratie.» Cette déclaration reflète réellement la position de l'Algérie qui n'a jamais cessé ses relations avec l'Irak même du temps de l'embargo imposé par l'ONU, à la suite de l'invasion du Koweït par l'armée de Saddam Hussein en 1990. En effet, l'Algérie n'a jamais cautionné la guerre menée par la coalition américano-britannique contre l'Irak ni l'invasion du Koweït d'ailleurs. En outre, les entreprises économiques algériennes ont de tout temps honoré les contrats contractés avec l'Irak à l'instar de la Snvi, Eniem, Saidal et tant d'autres.